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VIDÉO - Un centre d’hébergement intergénérationnel construit à Châteauguay

le mercredi 17 novembre 2021
Modifié à 17 h 02 min le 17 novembre 2021
Par Paula Dayan-Perez

pdayan-perez@gravitemedia.com

Maquette préliminaire du site. (Gracieuseté : CISSS de la Montérégie-Ouest)

La future Maison des aînés prend de plus en plus forme sur la rue Principale à Châteauguay alors que la construction avance. Elle accueillera non seulement 120 personnes âgées, mais aussi 80 bambins puisqu’un CPE y sera intégré. Selon le ministère de la Famille, ce projet intergénérationnel pourrait être le premier de ce genre à ouvrir au Québec.

Plusieurs dignitaires se sont donnés rendez-vous devant le chantier en construction le 29 octobre pour informer les médias sur l’évolution du projet. 

La députée provinciale MarieChantal Chassé s’est dit fière du jumelage de générations. «Les aînés ont la patience que les parents n’ont pas. Les parents n’ont pas de temps, a-t-elle exprimé. Et les enfants ont la vitalité qu’ils vont redonner aux grands-parents.»

Cette formule permettra d’organiser des activités intergénérationnelles.

Le CISSSMO misera sur un milieu de vie ouvert à la communauté, indique celui-ci. Un café-bistro accessible à la population sera construit à l’intérieur du bâtiment, en plus d’une salle polyvalente disponible aux organismes communautaires et bénévoles, puis des espaces dédiés aux proches aidants.

 

Le CPE

Pour sa part, le nouveau CPE nommé l’Océan des petits, pourra accueillir 80 enfants, dont 20 poupons. Le service de garde sera réservé aux employés du CISSSMO. Il sera géré par la même corporation que celle du CPE Cachalot, qui se trouve à l’intérieur de l’hôpital Anna-Laberge à Châteauguay.

Même si la nouvelle installation sera réservée aux employés du CISSSMO, elle «va quand même libérer des places ailleurs, dans d’autres garderies», fait valoir le directeur du CPE Cachalot, Stéphane Cadieux.

Ce projet de CPE est en développement depuis 2013. «Il y a tellement de bureaucratie, d’étapes à passer, exprime M. Cadieux. À chaque fois qu’il y a un changement de gouvernement, tout est recommencé à zéro.»

Prévenir la propagation d’infections

Questionné sur le risque de propagation d’infections entre des différentes groupes vulnérables à l’intérieur du bâtiment, le président-directeur général adjoint du CISSSMO, Patrick Murphy-Lavallée, explique que la pandémie a permis à l’administration d’ajuster ses plans architecturaux.

«Tous les moyens de prévention des infections vont être respectés, dit-il. On aura simplement à fermer les cloisons et il n’y aura pas d’interaction entre jeunes, les personnes âgées et les maisonnettes alternatives.»

Des entrées distinctes pour le CPE et la maison des aînés seront installées, et comme des différentes entités assureront la gestion de chaque institution, le personnel ne sera pas le même. 

Le président-directeur général adjoint du CISSSMO, Patrick Murphy-Lavallée. (Photo : Le Soleil - Paula Dayan-Perez)

Réduire la liste d’attente d’hébergement

D’une valeur de 73,8 M$, la Maison des aînés et alternative pourra héberger 120 résidents, soit 96 places pour aînés et 24 pour les adultes avec déficiences. Toutes les chambres seront individuelles et auront chacune une salle de bain privée, assure la porte-parole du CISSSMO Jade St-Jean par voie de communiqué. Les premiers résidents seront attendus à l’automne 2022.

Du coût total, environ 37 M$ seraient réservés à la construction du bâtiment, selon des estimations préliminaires. Les autres dépenses comprennent des services professionnels tels que les plans d’architecte, les plans d’ingénieur, de même que le coût d’acquisition du terrain, entre autres, renseigne la Société québécoise des infrastructures qui agit à titre de gestionnaire du projet.

Selon M. Murphy-Lavallée, il y a une grande demande pour les résidences de soins de longue durée en Montérégie Ouest. «La population est très vieillissante, dit-il. Un peu plus que la moyenne du Québec.» 

En ce moment, 250 aînés sont sur la liste d’attente pour entrer dans une résidence dans la région, mais ils reçoivent des services de soutien à domicile pour retarder l’hébergement, ajoute-t-il.