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Un court-métrage tourné à Châteauguay lorgne les Oscars

le vendredi 14 janvier 2022
Modifié à 10 h 57 min le 14 janvier 2022
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

Les grandes claques de Annie St-Pierre avec Steve Laplante, Lilou Roy-Lanouette, Larissa Corriveau, Amélie Grenier, Jérémie Jacob et Laurent Lemaire. (Photo: Capture d'écran)

Les grandes claques de la réalisatrice Annie St-Pierre fait partie de la sélection des 15 courts-métrages internationaux convoitant une place à la prestigieuse cérémonie des Oscars 2022. Tourné à Châteauguay, ce film aux arômes de douceur et d’amertume met en lumière la garde partagée des enfants, une réalité que bon nombre de familles québécoises ont commencé à apprivoiser dans les années 1980.

Dans le film, on suit Denis, un père de famille fraichement divorcé, qui vient chercher ses enfants dans la maison de son ex-belle-famille le soir de Noël. Peine d’amour, malaise et tendresse viennent bercer ce court métrage hivernal.

« Ce n’est pas une autobiographie, je dirais que c’est de l’autofiction, c’est comme un mélange entre des émotions déjà vécues et un contexte de fiction, une sorte d’intuition », explique d’emblée Annie St-Pierre.

Celle qui est originaire du Bas Saint-Laurent soutient que chaque auteur et réalisateur a ses petites obsessions. Pour sa part, elle se dit fascinée par la douce cruauté de la vie ordinaire. C’est ce qu’elle a voulu faire transparaitre dans Les grandes claques.

« Je pense que c’était un bon moment pour parler de cette génération d’enfants qui sont maintenant des adultes et dont les parents essayaient d’inventer la notion de garde partagée dans les années 80. Ils apprivoisaient cette réalité avec maladresse », dit-elle.

Châteauguay comme trame de fond

La réalisatrice indique qu’elle aurait voulu tourner son film dans sa région natale mais pour des raisons pratiques, son équipe et elle ont décidé de rester dans la région de Montréal.

« On a fait du repérage un peu partout dans la couronne de Montréal et j’ai trouvé qu’à Châteauguay, il y avait encore des quartiers qui avaient cette vibe des années 80, c’est ce qu’on recherchait », a admis Mme St-Pierre.

Située sur la rue du Parc, la maison louée a subi de légères transformations intérieures afin de recréer un design digne de l’époque voulue.

Un film qui voyage

Depuis sa première lors du renommé festival de Sundance en Utah en 2020, le film de Annie St-Pierre a connu de nombreux festivals un peu partout dans le monde, signe que l’œuvre a rencontré un beau succès parmi des publics variés. Le film a été présenté notamment en Finlande, en Corée, en Belgique, en Espagne, en Italie ou encore, au Japon.

« Pour les Oscars, on est présentement dans la shortlist des 15 derniers films. On va savoir le 8 février si on fait partie des 5 courts-métrages qui seront nominés! » annonce-t-elle.

Questionnée sur ses futurs projets, Mme St-Pierre indique qu’elle a présentement deux projets de longs métrages de fiction en développement.

Au Québec, Les grandes claques sera présenté le 20 janvier dans le cadre du festival gratuit de courts métrages Plein(s) Écran(s) sur Facebook, Instagram et sur le web.

 

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