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Un des sinistrés à tout perdu

le jeudi 21 mai 2020
Modifié à 20 h 39 min le 21 mai 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Le 21 mai, peu avant 9h, le colocataire Simon Doyon, 23 ans, a entendu un bruit d’explosion dans l’immeuble de quatre maisons de ville qu’il habite rue Vivaldi à Saint-Constant. Un incendie a ensuite éclaté, mobilisant une dizaine de Services d’incendie pendant plusieurs heures. Le sinistré a accepté de raconter ce qu’il a vécu au Reflet, notamment pour avoir de l’aide. Des trémolos dans la voix, M. Doyon raconte que son colocataire est monté à l’étage et a aperçu une boule de feu. «On ne sait pas encore comment ç’a commencé. L’enquête est en cours», dit-il. Les habitants sont tous sortis rapidement, soit M. Doyon, son colocataire et leur conjointe respective. «Après une minute ou deux, il a pensé à nos animaux. Nous avions un chat et un chien, confie M. Doyon. Il a essayé de rentrer dans la maison, mais il y avait trop de fumée.» Les deux animaux ont péri. «Quand tu joues avec ton chat le matin et que tout d’un coup tu te retrouves dehors devant ta maison qui brûle et que tu sais qu’il est là, c’est vraiment difficile. J’essaie encore de reprendre mon souffle», laisse-t-il tomber.
Sans pouvoir dire combien de gens exactement habitaient dans l’immeuble, il indique que tous ont été capables de sortir.
«Il y a un jeune qui jouait aux jeux vidéo avec ses écouteurs et il a fallu qu’un voisin défonce la porte pour l’aviser», raconte-t-il. «Plus rien» M. Doyon explique qu’il habitait dans un logement possédé par la mère de son coloc. Celle-ci a des assurances. Cependant, lui a tout perdu ses biens. «Je n’ai plus rien sauf le linge que j’ai sur le dos et ma voiture». Il dit devoir composer avec le fait que tout ce qu’il avait a disparu. Il a lancé une campagne de sociofinancement sur GoFundMe, afin de récolter de l’argent pour se vêtir, entre autres, ainsi que faire de même pour son fils de 4 ans. Ce dernier n’était pas présent, mais tout ce qui se trouvait dans sa chambre est également parti en fumée. En quelques heures, M. Doyon a amassé plus de 400$ et plusieurs internautes sur les réseaux sociaux expriment leur désir de l’aider. Il se sent malgré tout démuni. «Ce n’est pas évident parce que tout est fermé et les logements ne sont pas disponibles tout de suite», témoigne-t-il. Il admet ne pas avoir les moyens de s’offrir une chambre d’hôtel pour s’y reloger. Sa mère qui réside dans la région de Lanaudière l’héberge en attendant.