Faits divers

Un fraudeur fait livrer des espadrilles au domicile de sa victime

le mardi 11 octobre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 11 octobre 2016
Par Production Gravite

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«Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé», chantait Félix Leclerc. Les espadrilles qu’une résidente de Châteauguay a reçues chez elle au début octobre n’ont pas franchi une distance très longue. La curiosité d’Odette Francoeur lui a évité de graves ennuis causés par une fraude d’identité.

Fidèle cliente de la boutique en ligne du détaillant de chaussures Foot Locker, Mme Francoeur a reçu un message électronique de l’entreprise postale UPS le matin du 4 octobre l’informant que la commande placée plus tôt chez ce commerçant serait prochainement livrée à son domicile. «Je me suis dit que j’avais peut-être mis quelque chose dans mon panier. Est-ce que j’avais finalisé la commande? Je n’en étais pas certaine», relate-t-elle.

Au moment de la livraison, Odette Francoeur a ouvert le colis pour y découvrir une paire de souliers de sport dont la pointure ne coïncidait pas à la sienne ni à celle de ses enfants. Lors d’une séance de clavardage avec un représentant du détaillant de chaussures, Odette Francoeur a appris que l’achat avait été fait à l’aide d’une carte de crédit correspondant à la sienne et que le détenteur avait ouvert deux comptes différents chez Foot Locker.

L’histoire d’Odette Francoeur se termine bien. Elle a retourné les souliers de sport au détaillant le 5 octobre et avisé son institution financière par la suite. La vigilance de Mme Francoeur a été payante; la victime est intervenue auprès de son institution financière avant que la transaction ne soit autorisée. La transaction a donc été annulée. Il ne lui reste plus qu’à résoudre l’histoire d’ouverture de comptes chez Foot Locker.

Plainte

Odette Francoeur a informé les policiers de sa mésaventure le 5 octobre. La victime explique que les agents lui ont assigné un numéro d’appel et l’ont avisée que l’information serait partagée à l’intérieur du service de police et conservée au dossier dans l’éventuelle possibilité où une situation similaire se produirait à nouveau.

Le sergent Peter Garish, de l’unité sociocommunautaire du service de police de Châteauguay, encourage le geste de Mme Francoeur et invite toutes les victimes à faire de même qu'elles aient été remboursées ou non par leur institution financière. L’accumulation de plaintes pourrait faire avancer toute enquête. «Le but est de trouver les gens qui commettent ces délits, d’en connaître plus sur leur mode de fonctionnement. (...) Les plaintes nous permettent de voir si une arnaque occupe notre territoire», explique le sergent.

M. Garish ajoute que le type de fraude dont a été victime la résidente de Châteauguay est rare. La plupart des fraudes informatiques sont exécutées par des personnes hors de la province et du pays.