Justice

Un homme de Mercier coupable de trafic de fentanyl

le lundi 26 novembre 2018
Modifié à 14 h 00 min le 26 novembre 2018
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Robert Mitrache, de Mercier, a plaidé coupable le 23 novembre, au palais de justice de Montréal, à des accusations de complot, d'exportation, de possession et trafic international de fentanyl et de carfentanil. L'homme de 30 ans avait été arrêté par la Gendarmerie royale canadienne lors du démantèlement d'un laboratoire clandestin dans une maison de Châteauguay le 16 décembre 2017, rappelle le corps policier fédéral dans un communiqué publié vendredi. «Les policiers de l'Unité mixte d'enquête sur le crime organisé, assistés de l'équipe spécialisée en laboratoire clandestin de la GRC, avaient saisi près de 1 000 grammes de fentanyl sous forme de poudre et un peu plus de 125 grammes de carfentanil, une drogue 100 fois plus puissante que le fentanyl. Considérant qu'il ne faut aussi peu que 2 milligrammes pour fabriquer une dose de fentanyl, ce sont donc environ 500 000 doses potentielles de fentanyl qui avaient été retirées du marché», détaille la police. Opérant sur le «dark web» sous le pseudonyme Pharmaphil, le réseau envoyait ses commandes par la poste. C'est à la suite de l'intoxication d'une employée fédérale chargée de l'inspection de colis, en avril 2017, que la GRC a amorcé son enquête baptisée «Projet Crocodile». «De nombreux partenaires canadiens et américains ont participé à l'enquête», précise la GRC. Outre Mitrache, quatre autres personnes avaient été épinglées lors de la saisie à Châteauguay. Son enquête, estime la GRC, « a permis de terme aux opérations d’une organisation criminelle qui s’adonnait au trafic international de fentanyl et de carfentanil». Ces substances sont très dangereuses. «Le fentanyl est un puissant analgésique obtenu sur ordonnance qui est environ 100 fois plus toxique que la morphine, Deux milligrammes de fentanyl pur, soit l’équivalent de quatre grains de sel, peuvent suffire à tuer un adulte moyen», informe la police.