Sports

Un jeune prodige du cheerleading

le samedi 13 juillet 2019
Modifié à 7 h 06 min le 06 juillet 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Un athlète de Beauharnois, rare garçon «voltige» dans une équipe de cheerleading, revient d’un championnat mondial médaille au cou. Émerick Pelletier, 13 ans, s’entraine avec le club Athletics Cheer Elite (ACE), de LaSalle. Avec les filles de son équipe, ils ont raflé la première place de trois compétitions ─régionale, provinciale, puis internationale─ cette année, dans leur catégorie. https://www.dailymotion.com/video/x7clo3s [caption id="attachment_66356" align="alignright" width="332"] Émerick Pelletier avec sa médaille de la Cop Brands, Magical World Championships. (Photo:Andrew Clark)[/caption] La dernière de ces compétitions avait lieu au Mexique, en mai (Cop Brands, Magical World Championships). Là-bas, Émerick est devenu une véritable attraction en raison de la position de «voltige» qu’il occupe. «Il n’est pas le seul gars dans une équipe de cheerleading, explique le père d’Émerick, Serge Pelletier. Il y en a même plusieurs. Mais ils sont normalement dans des positions de base (ceux qui soutiennent le poids).» Or, Émerick, en raison de sa petite taille, est celui qui est projeté en l’air par les filles de son équipe, et qui tient en équilibre sur la pyramide. «J’adore. C’est comme voler», réagit le jeune homme. Il est toutefois conscient que ce privilège ne durera pas. «Quand je vais grandir, je ne pourrai plus le faire. Mais je serai un meilleur athlète à la position de base, parce que je comprends ce que c’est d’être en haut», dit-il avec sagesse. Dur entrainement L’ascension au sommet de la pyramide ne s’est pas réalisée sans sacrifices. Émerick a commencé le cheerleading il y a trois ans, et s’est beaucoup entrainé depuis. Trois fois par semaine, en plus des entrainements libres, une ou deux fois par semaine, et des compétions le week-end. Les figures qu’il arrive à accomplir sont nombreuses et impressionnantes, passant de la vrille et au «backflip». «Il me reste à apprendre à faire une 360o en même temps», précise-t-il. Combattre les préjugés Son succès vient avec des embûches, à l’école notamment, où il doit  lutter contre les préjugés. «Les jeunes mélangent le cheerleading avec les pompons, confie son père, alors que c’est pas mal plus que ça. C’est très exigeant : c’est un mélange de danse et de gymnastique», compare-t-il. «Moi, ce que je conseille aux gars qui ont envie de faire un sport qui n’est pas traditionnellement masculin, c’est de le faire malgré les préjugés, suggère Émerick. Ce n’est pas parce que les autres n’aiment pas ce que tu fais que tu dois te forcer à aimer le hockey, par exemple. L’important, c’est de suivre ses passions. Moi je suis bien avec ça.» Objectif : Walt Disney Depuis la compétition mondiale au Mexique, où il était dans une catégorie de niveau 4.2 (le plus haut étant 6), l’athlète commence sa saison d’entrainement 2019-2020 dans une nouvelle équipe de niveau 5. Équipe dans laquelle il ne sera d’ailleurs plus le seul garçon. Il rêve aussi d’une participation au plus gros événement de cheerleading au monde, qui a lieu à Walt Disney, et qui rassemble les meilleurs athlètes de niveau 5 et 6.

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