Éducation

Un Merciérois participe au développement d’un véhicule éolien prometteur

le mercredi 24 octobre 2018
Modifié à 9 h 01 min le 24 octobre 2018
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Il y a jadis eu des moulins. Ce sont maintenant des voitures qui peuvent utiliser la seule force du vent pour se propulser. Un étudiant de Mercier, David Vinet, explique comment un prototype développé par une équipe de L’ÉTS, dont il fait partie, a réussi à rafler le premier prix d’un concours aux Pays-Bas, en août. [caption id="attachment_51487" align="alignright" width="359"] David Vinet, de Mercier, posant à côté du véhicule éolien Chinook 8.[/caption] La compétition Tacing Aeolus den Helder regroupe une dizaine d’équipes universitaires de partout à travers le monde. Elle se tient depuis 11 ans dans la ville portuaire de Den Hendler, aux Pays-Bas, pour une raison évidente : le vent, qui y souffle en abondance. Cette ressource naturelle et gratuite est l’enjeu principal des compétiteurs, qui doivent au cours de l’année précédant la course concevoir (ou améliorer) un véhicule motorisé uniquement par le vent. Le Chinook 8, la toute dernière version du modèle éolien de l’ÉTS, a battu son propre record du monde en atteignant près de 114% d’efficacité au terme de la compétition de cette année. «Quand le résultat dépasse 100%, ça signifie que le véhicule est plus rapide que le vent», explique David Vinet, qui en est actuellement à sa troisième année de BAC en génie mécanique à l’ÉTS. En constante amélioration Tout n’est pas terminé pour autant. L’équipe Chinook ÉTS prépare déjà la prochaine course en apportant au prototype les modifications nécessaires pour améliorer ses performances. «Généralement, on repart du modèle précédent et on travaille sur les faiblesses. L’une d’elles est le poids du véhicule, qu’on essaie de diminuer en utilisant des matériaux plus légers, comme l’aluminium ou le titanium, au lieu de l’acier» explique-t-il. Énergie 100% verte Contrairement aux véhicules électriques, dont la batterie est néfaste pour l’environnement, le véhicule éolien de l’ÉTS est 100% vert. «Tout est mécanique, explique le Merciérois. Le véhicule est muni d’une éolienne qui capte le vent disponible. Le pilote choisit ensuite un ratio qui permet à la transmission de multiplier la vitesse. Mais l’utilisation de cette technologie dans l’industrie automobile n’est pas envisageable à court terme, selon lui. «Il y a d’abord une question d’apparence, parce l’hélice utilisée pour capter le vent est vraiment énorme. L’autre problème est que le véhicule est fait pour rouler sur de longues distances en continu, et sur un terrain plat. Ça ne pourrait pas servir en milieu urbain», dit-il. Concrétiser la théorie Cette expérience est, selon l’étudiant, très utile pour mettre en pratique des théories apprises dans les cours. «Il n’y a rien de mieux que la pratique. On apprend les notions de base dans les cours, mais à travers les projets, on se bute à plusieurs contraintes. Notamment la complexité de fabrication de certaines pièces, et le coût des matériaux», donne-t-il en exemple. Caractéristique du véhicule:
  • Poids: 90 kg
  • Hauteur du mat : 3,5 mètres
  • Transmission : 14 ratios
Top 5 du classement de la compétition
  1. Chinook, École de technologie supérieure, Canada
  2. Inventus, University of Stuttgart, Allemagne
  3. WinDTUurbineracer Mech2018, Danmarks Tekniske Universitet, Danemark
  4. WinDTUurbineracer Elec2018, Danmarks Tekniske Universitet, Danemark
  5. Sussex Power Storm, University of Sussex, Royaume-Uni