Culture

Une Beauharlinoise dans l’équipe de Tout le monde en parle

le vendredi 15 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 15 mai 2015
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Carole-Andrée Laniel, chef-recherchiste à Tout le monde en parle, est originaire de la région de Beauharnois où elle a passé une grande partie de son enfance. Elle a accepté de nous parler de sa vie dans les coulisses de la populaire émission, et du livre qu’elle a écrit sur le sujet.

D’abord, pouvez-vous nous parler de votre lien avec Beauharnois?
Je suis allée à l’école primaire à Saint-Timothée et à l’école secondaire de Beauharnois. À l’époque, on l’appelait encore la Poly. Puis je suis passée par le cégep de Valleyfield avant d’aller vivre à Montréal. Mais je retourne souvent à Beauharnois, où plusieurs membres de ma famille résident toujours.

Quel est votre rôle au sein de l’équipe de TLMEP :
Je suis chef-recherchiste depuis les débuts de l’émission. En d’autres mots, je dirige l’équipe de recherche. Notre rôle passe par le choix des invités jusqu’ à la préparation des dossiers. L’important, c’est de cibler l’essentiel : on fait le ménage dans les questions pour pouvoir garder trois ou quatre phrases punch. Celles qui permettront d’obtenir des réponses précises. Ceci en collaboration continuelle avec l’animateur, Guy A. Lepage.

Vous avez écrit un livre de quelque 200 pages pour souligner les 10 ans de TLMEP. Pourquoi ?
Il m’arrivait souvent de raconter à mes collègues des anecdotes de coulisses. Et André Ducharme (chef scénariste pour l’émission) m’a un jour proposé de les immortaliser dans un livre. Sauf que je ne trouvais pas ça intéressant. Par ailleurs,  je voyais qu’il y avait un réel intérêt pour la mécanique de l’émission, du montage ou démontage du décor, en passant par le choix des invités, du travail des recherchistes et même du choix du vin. J’ai donc proposé d’écrire un livre qui serait comme si j’invitais les lecteurs à passer une semaine avec l’équipe de production, ceci en y intégrant quelques anecdotes.
 
Était-ce votre premier livre ?
J’ai déjà été journaliste au Journal La Presse. J’ai aussi publié quelques nouvelles. Mais c’était la première fois que j’écrivais un livre. J’avoue que ça été pire que je pensais. Il y avait plusieurs joueurs impliqués dans le projet, ce qui a eu pour effet de compliquer certaines choses. Et la partie recherche a été plus laborieuse que prévu. Mais, en bout de ligne, j’ai renoué avec mes premières expériences d’écriture. J’ai donc adoré ça même si ça été difficile. Je suis aussi très honorée par la préface, signée Dany Laferrière. Disons que ça sort le livre de la production télé en lui donnant une dimension plus littéraire.

Pouvez-vous nous révéler un événement cocasse rapporté dans le livre?
Depuis le début de sa carrière, Nana Mouskouri a toujours eu la même coiffure, avec les cheveux noirs peignés à plat. C’est ce qui a fait son image. Lors de son passage à l’émission, le coiffeur lui a proposé de friser ses cheveux. Il faut comprendre que dans ce moment dans le salon de beauté, juste avant d’entrer en scène, les artistes sont souvent stressés, même ceux qui ont beaucoup d’expérience de plateau comme Mme Mouskouri. Mais en réalisant trop tard ce que le coiffeur avait déjà fait, Mme Mouskouri s’est mise à dire : «non non non, ça ne va pas du tout !». Et j’ai soudain entendu dans mon micro : «Euh, y a un souci avec les cheveux de Nana! Y’a un souci!». La coiffure a rapidement été refaite avant l’entrée en scène, mais l’anecdote est encore racontée dans les coulisses.