Élève de 4e secondaire, Dahlia Weladji a gagné le concours de poésie organisé à l’école Louis-Philippe-Paré à Châteauguay à l’occasion de la Semaine du français avec une œuvre au sens caché.
Lu de haut en bas, le poème «À jamais» sur le thème de la guerre offre une lecture pessimiste alors que c’est tout le contraire lorsque parcouru en ascension.
En 3e secondaire, Louis-Etienne Messier a pris la 2e place avec «Au fil du temps».
Les lauréats inscrits au programme d’études internationales ont reçu en prix des certificats cadeaux de la librairie Boyer de Châteauguay de 75 $ et 50 $, respectivement.
Vote
Un vote des élèves tenu lors de la Semaine du français à l’école, du 11 à 14 février, a déterminé les gagnants parmi cinq poèmes sélectionnés par un jury.
Enseignante en français, Maryse Tessier a organisé le concours avec ses collègues Valérie Bernier et Danielle Paré ainsi qu’un groupe d’élèves de 4e et 5e secondaires.
Poème gagnant :
À jamais
À jamais
La guerre gâchera ma vie
Car je ne crois pas que
Il faut être confiant
Nous sommes damnés
Il ne faut pas se dire que
Il y aura de l’aide
Il n’y a pas de solution
Ce n’est pas vrai que
Des gens veulent nous aider
Cette situation est sans issue
Et je ne croirai jamais que
Nous vaincrons la guerre
Maintenant, lisez du bas vers le hautDahlia Weladji
Deuxième place :
Au fil du temps
Il n’y a pas si longtemps, quand on prenait le temps
Se sont épris l’un l’autre de valeureux jeunes gens
Tous deux étaient voisins, tous deux se sont séduits
Mûrissant à chaque printemps, parmi les grands épis
Maintes nuits d’ivresse, quelques mois de grossesse
Trois petits héritiers dont un couple de jumeaux
Comblés par deux preux chevaliers et une princesse
L’un d’eux les a quittés, pauvre petit angelot
L’homme était fermier, la femme, infirmière
Se donnant corps et âme pour couvrir leurs besoins
L’un s’usait les mains, l’autre procurait des soins
Partageant leur journée, le soir dans leur chaumière
Ne comptant plus ses heures, après de durs labeurs
Notre vaillant producteur épuisa son grand cœur
C’est avec émotion, qu’il laissa sa passion
Pour un meilleur futur et une autre vocation
Avec les années, la profession s’est fanée
La garde-malade se sentait exténuée
Ne pouvant travailler, au gré des aînés
Elle accrocha sa coiffe pour retrouver son aimé
Désormais, ils possèdent des cheveux d’argent
Ils partagent encore leurs doux sentiments
En nous contemplant, avec un regard bienveillant
Ils nous voient grandir, c’est à notre tour de vieillir.
Louis-Étienne Messier
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