Éducation

Une élève gagne le concours de poésie de LPP avec une oeuvre au sens caché

le vendredi 05 avril 2019
Modifié à 11 h 15 min le 05 avril 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Élève de 4e secondaire, Dahlia Weladji a gagné le concours de poésie organisé à l’école Louis-Philippe-Paré à Châteauguay à l’occasion de la Semaine du français avec une œuvre au sens caché. Lu de haut en bas, le poème «À jamais» sur le thème de la guerre offre une lecture pessimiste alors que c’est tout le contraire lorsque parcouru en ascension. En 3e secondaire, Louis-Etienne Messier a pris la 2e place avec «Au fil du temps». Les lauréats inscrits au programme d’études internationales ont reçu en prix des certificats cadeaux de la librairie Boyer de Châteauguay de 75 $ et 50 $, respectivement. Vote Un vote des élèves tenu lors de la Semaine du français à l’école, du 11 à 14 février, a déterminé les gagnants parmi cinq poèmes sélectionnés par un jury. Enseignante en français, Maryse Tessier a organisé le concours avec ses collègues Valérie Bernier et Danielle Paré ainsi qu’un groupe d’élèves de 4e et 5e secondaires.   Poème gagnant :

À jamais

À jamais La guerre gâchera ma vie Car je ne crois pas que Il faut être confiant Nous sommes damnés Il ne faut pas se dire que Il y aura de l’aide Il n’y a pas de solution Ce n’est pas vrai que Des gens veulent nous aider Cette situation est sans issue Et je ne croirai jamais que Nous vaincrons la guerre Maintenant, lisez du bas vers le haut Dahlia Weladji   Deuxième place :

 Au fil du temps

Il n’y a pas si longtemps, quand on prenait le temps Se sont épris l’un l’autre de valeureux jeunes gens Tous deux étaient voisins, tous deux se sont séduits Mûrissant à chaque printemps, parmi les grands épis Maintes nuits d’ivresse, quelques mois de grossesse Trois petits héritiers dont un couple de jumeaux Comblés par deux preux chevaliers et une princesse L’un d’eux les a quittés, pauvre petit angelot L’homme était fermier, la femme, infirmière Se donnant corps et âme pour couvrir leurs besoins L’un s’usait les mains, l’autre procurait des soins Partageant leur journée, le soir dans leur chaumière Ne comptant plus ses heures, après de durs labeurs Notre vaillant producteur épuisa son grand cœur C’est avec émotion, qu’il laissa sa passion Pour un meilleur futur et une autre vocation Avec les années, la profession s’est fanée La garde-malade se sentait exténuée Ne pouvant travailler, au gré des aînés Elle accrocha sa coiffe pour retrouver son aimé Désormais, ils possèdent des cheveux d’argent Ils partagent encore leurs doux sentiments En nous contemplant, avec un regard bienveillant Ils nous voient grandir, c’est à notre tour de vieillir. Louis-Étienne Messier

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