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Une élève lance une pétition pour appuyer les enseignants

le mardi 15 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 15 septembre 2015
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Une étudiante à l’école secondaire H. S. Billings, à Châteauguay, a lancé une pétition pour soutenir la cause des enseignants présentement en négociations syndicales avec le gouvernement. En moins d’une semaine, son initiative a récolté plus de 2000 signatures.

Lorsqu’Autumn Whiteside est rentrée en classe en septembre dernier, elle a appris par ses enseignants qu’en guise de moyens de pression pendant les négociations syndicales en cours avec le gouvernement, les activités parascolaires comme les activités sportives n’auront plus lieu ainsi que le tutorat après l’école et à l’heure du lunch.

Elle a donc décidé de lancer une pétition sur Internet pour dénoncer les coupes en éducation. «Les élèves qui ont des besoins particuliers (aide supplémentaire en lecture, en écriture, etc.) ne seront plus capables de recevoir l’attention dont ils ont besoin pour réussir leur année. En tant que finissante, je crois que c’est mal. Les élèves ne devraient pas être pénalisés. Les enseignants non plus», écrit-elle dans sa pétition.

Pour l’étudiante, les activités parascolaires et l’aide après l’école font partie intégrante de l’expérience du secondaire. «J’ai moi-même utilisé le tutorat l’an dernier pour me préparer aux examens du Ministère et ça m’a beaucoup aidée», relate-t-elle.

L’adolescente a recueilli 2 422 signatures jusqu’à maintenant et envisage de l’envoyer au premier ministre Philippe Couillard.

Pas une tactique du syndicat

Questionné sur les moyens de pression en cours à la Commission scolaire New Frontiers, le président de l’Association des professeurs de la Vallée de Châteauguay, Nick Ross, précise que le syndicat n’a pas demandé à ses membres de cesser l’aide après l’école ou les activités parascolaires. «Ce qu’on dit aux enseignants, c’est de travailler les 32 heures pour lesquelles ils sont payés, pas plus, explique-t-il. Dans leurs 32 heures, ils doivent inclure la préparation des cours, la correction, l’enseignement. On ne veut  pas qu’ils passent leur fin de semaine à corriger.» En s’en tenant aux 32 heures, il est possible que des enseignants laissent tomber des activités parascolaires. «Ou bien les directions ont décidé de ne pas offrir ce genre d’activités sachant que les enseignants ne participeraient pas», ajoute-t-il.

Il salue l’initiative d’Autumn. «Je pense que c’est bien que des étudiants, tout comme les parents fassent aussi entendre leur frustration par rapport à la situation», croit M. Ross.