Opinion

Une grenouille dans un party de homard

le mardi 22 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 septembre 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

La saison d’été est de plus en plus longue, les piscines municipales devraient ajuster leur période d’ouverture, à mon avis.

Oui, ce sont les mêmes histoires que je vais baragouiner, partout on entend parler des changements climatiques qui se font sentir. Peu importe, les chaleurs de septembre sont de plus en plus surprenantes. Est-ce seulement l’été indien où c’est vraiment l’effet de serre? Je pense que l’eau des océans est presque en ébullition. En temps de chaleur accablante, quoi faire? Se réfugier à l’air conditionné et pogner un rhume? Dans les lieux publics ou dans les centres d’achats? Qu’advient-il après 21 h? Parfois, en temps de canicule, la nuit, le mercure affiche 27 ou 28 degrés, sans parler d’Humidex. Ah! Ce cher Humidex, mon ami juré. Humidex, lui, ne s’invite pas de façon civilisée. Il est étouffant. J’ai de la misère à le supporter. Son histoire est plutôt évaporée en temps chaud. Il s’apparente à la vapeur, mais il est invisible et tout ce qu’il touche, ça devient collant et inconfortable. Son facteur n’aime pas s’aventurer chez lui. J’ai déjà voulu lui envoyer une lettre lui disant d’être moins présent l’été, mais le message ne s’est jamais rendu.

Bouillir avec les grenouilles

Comme je mentionnais plus haut, j’ai l’étrange sensation que nos cours d’eau atteindront des températures plus élevées. Je ne voudrais pas être ébouillantée et encore moins interviewer un homard à un lobster party. Moi, ce qui m’inquiète c’est l’économie. Selon certains experts, le phénomène des changements climatiques va nous coûter très cher (sans chiffres à l’appui). Combattre les bouleversements de la Terre serait plus rentable (sans statistique). Les compagnies d’assurances y goûtent déjà. Je crois que, dans le futur, il sera plus payant de trouver des solutions chez le Dr du Pare-Brise (c’est à ce moment que je décroche). Nos enfants vivront dans une ère polluée, mais j’ai foi en la technologie. En fait, je rectifie, nous vivons dans une sphère polluée par nous-mêmes, mais qui peut être revitalisée par la science; c’est ce qui est le plus délirant.

Je suis loin d’être une survivaliste, mais j’ai l’intuition qu’un inventeur ira présenter aux Dragons son idée de masque à gaz, coupe esthétique chic et de bon goût pour survivre aux années 2050. Mais avant tout, j’ose espérer que maintenant, un mouvement planétaire s’enclenche pour que le scénario apocalyptique cède la place à celui du renouveau et de l’innovation. Plusieurs optimistes ont déjà commencé à tourner la manivelle.