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Une vie auprès des enfants

le mercredi 23 novembre 2022
Modifié à 11 h 27 min le 23 novembre 2022
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

Dès le matin, Céline Lachance s'empresse de faire des activités avec son groupe d'enfants. (Photo: Le Soleil - Jules Gauthier)

Céline Lachance, une éducatrice au CPE Les Lutins à Châteauguay, exerce sa profession avec passion au même endroit depuis maintenant 42 ans. Alors que l’établissement célèbre son 50e anniversaire et de nouveaux projets, Mme Lachance se prépare pour une retraite bien méritée.

L’histoire de Céline Lachance a commencé en Beauce où elle est née. Plus jeune, on lui a demandé ce qu’elle désirait faire au centre d’emploi; elle avait alors répondu qu’elle voulait travailler avec les enfants. C’est ainsi qu’elle a fait ses cours du soir pour pouvoir être engagée ensuite à la garderie des Lutins à Châteauguay en 1980.

Quand elle y pense, l’éducatrice estime que les conditions et l’ambiance ont vraiment évolué pour le mieux depuis ses débuts dans le milieu.

En effet, dans un petit poème qu’elle a écrit récemment, Mme Lachance explique par exemple que les lavabos ont remplacés les chaudières d’eau, les repas chauds offerts ont pris la place de la petite boite à lunch ou encore, l’aspect un peu morne et froid des couloirs des anciens locaux a été supplanté par une ambiance plus chaleureuse et vivante.

Passion d’une vie

Elle ne se le cache pas, ce sont les enfants qui l’ont fait rester au même endroit pendant plus de quatre décennies. « Le matin ils vont arriver vers toi et te faire un gros câlin, l’attitude qu’ils ont envers nous, c’est tellement précieux! », raconte-t-elle.

Les petites phrases gentilles des enfants au quotidien, c’est ce qui fait toute la différence dans une journée d’après la vétérane qui s’est occupé, à quelques reprises, d’enfants de différentes générations provenant de la même famille.

« Je n’ai pas d’enfant, mais je suis née dans une famille nombreuse et j’ai beaucoup de neveux et de petits-neveux, c’est là que ma carrière a débuté! », souligne l’éducatrice.

L’heure du repos

Malgré la passion pour son métier, la dame de 65 ans estime qu’il est temps pour elle de se retirer au mois de mars 2023.

« C’est sûr que c’est demandant et avec le temps, je commence à fatiguer tranquillement. Les enfants au CPE vont vraiment me manquer, c’est certain, mais en même temps, je vais avoir mes petits-neveux donc je ne vais pas m’ennuyer pour autant; il y aura toujours des enfants dans ma vie », explique Mme Lachance.