Une ville et son tricycle

Les citoyens de Sainte-Martine pourront utiliser les services gratuits de l’organisme Un vélo, une ville jusqu’au 3 octobre. À cette occasion, ils pourront se promener à bord d’un triporteur conduit par une jeune Martinoise.

Ève-Obert Beaulieu, 16 ans, conductrice du bolide à trois roues, pourra mettre cette première expérience de travail rémunéré dans son curriculum vitae. Elle aura le privilège de promener ceux qui voudront se balader dans Sainte-Martine. Même si le projet est destiné à contrer l’isolement chez les aînées, la municipalité offre l’opportunité aux familles d’utiliser ce service. Peut-être que ces balades récréo-touristiques pourront faire découvrir des racoins champêtres inestimables. Le directeur général d’Un vélo, une ville, Richard Turgeon était sur les lieux lors du lancement à Sainte-Martine, le 24 juin. « J’étais un entrepreneur et à 58 ans j’ai voulu prendre ma retraite, mais je suis hyperactif et je voulais faire d’autres projets. J’ai découvert l’économie sociale et j’ai fait du mentorat auprès de Denis Desjardins, le fondateur de ce projet », soutient-il. Au départ, cette initiative a été mise sur pied pour aider les décrocheurs scolaires et contrer l’isolement des aînés. En jumelant ces deux missions, le fondateur croit que le triporteur aidera à ces problématiques de société. « Il y a plusieurs avantages. De un, le service permet de s'occuper des populations les plus vulnérables : soit les jeunes et les aînés. Ensuite, le service de navette permet aussi aux endroits où la ville a investi des sommes majeures d'être visités », observait Denis Desjardins lors d’un entretien avec Québec Municipal, portail Internet qui relie les membres de la communauté municipale. Sainte-Martine est la 18^e municipalité à participer au projet et M. Turgeon prévoit l'étendre à entre 35 et 40 municipalités québécoises en 2016.