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Voies bloquées à Kahnawake: au premier ministre de la Colombie-Britannique d'agir selon le grand chef

le mercredi 12 février 2020
Modifié à 14 h 39 min le 13 février 2020
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le grand chef du conseil de bande de Kahnawake Joseph Tokwiro Norton croit que le premier ministre de la Colombie-Britannique doit régler le conflit qui occasionne le blocage de rails de train sur son territoire, et à plusieurs endroits au Canada, depuis trois jours. Des sympathisants mohawks à la cause de la communauté  Wet’suwet’en qui s’oppose au passage d’un gazoduc dans leur territoire dans le Nord de la Colombie-Britannique bloquent le passage de trains sur le territoire de Kahnawake depuis lundi. [caption id="attachment_76121" align="alignnone" width="444"] Des manifestants sont rassemblés près des rails à Kahnawake depuis lundi.[/caption] D'entrée de jeu, M. Norton a indiqué en entrevue au Soleil de Châteauguay qu'il respectait le droit de manifester de sa communauté. Le conseil de bande soutient les membres de la communauté Wet'suwet'en «dans ces moments difficiles». «C'est certain que les manifestants ne pourront pas être là éternellement, il devra y avoir une fin», explique M. Norton. Selon lui, c'est au premier ministre de la Colombie-Britannique «de prendre ses responsabilités et d'asseoir tous les acteurs impliqués à la même table». Questionné à savoir si les Peacekeepers de Kahnawake seraient appelés à intervenir sur le site de la manifestation, M. Norton a indiqué qu'il ne souhaitait pas de confrontation.«On l'a vécu il a plusieurs années», exprime-t-il en faisant référence au blocage du pont Mercier en 1990. Il se dit conscient que les usagers du train de banlieue provenant des villes voisines et de Kahnawake subissent les contrecoups de cette manifestation. «On ne veut pas que nos voisins soient mécontents, on veut que les rails rouvrent rapidement», mentionne-t-il. Être juste envers les Premières nations Pour le Grand chef de Kahnawake, le conflit actuel est la preuve que les gouvernements ne prennent pas le temps de bien négocier avec les Premières Nations. «Si tant le gouvernement fédéral que provincial avaient été justes, avaient pris le temps de négocier des temps équitables on ne serait pas rendus à ce point-là», croit-il. [caption id="attachment_76123" align="alignnone" width="444"] Les rails sont bloquées à Kahnawake par des manifestants.[/caption] À lire aussi: Voies bloquées: «approche paisible» préconisée