15 questions à un champion canadien de tir sportif de vitesse

Alexandre Berdat est champion canadien de tir sportif de vitesse pour une deuxième année.
Le franc-tireur originaire de Beauharnois a fini bon premier dans sa catégorie à la compétition nationale de l’IPSC – Confédération internationale de tir pratique disputée à Kananaskis, à l’ouest de Calgary, du 18 au 23 juillet. Il a répondu aux questions de TC Media.
Q Dans quelle catégorie avez-vous gagné ?
R En fait, nous parlons plutôt de « divisions », qui se déterminent par le type d’arme à feu que le compétiteur utilise. En tout, il y a cinq divisions (Production, Standard, Open, Classic, Revolver). J’ai défendu mon titre de champion canadien dans la division Production.
Q Parmi combien de participants ?
R Toutes divisions confondues, il y avait 350 participants. En Production, nous étions 133 compétiteurs.
Q En quoi consistaient les épreuves ?
R Il y a toujours plusieurs parcours qui combinent précision et vitesse. Il faut atteindre des cibles placées à différentes distances le plus précisément et le plus rapidement possible.
Q Comment vous êtes-vous démarqué ?
R J’ai réussi à atteindre un bon équilibre précision-vitesse et à rester constant tout au long des 16 parcours.
Q Qu'est-ce que cette victoire représente pour vous ?
R Cette année, j’allais là-bas pour défendre mon titre, donc cette victoire confirme que j’ai ma place dans ce sport. Au Canada, évidemment, mais aussi à l’international.
Q Comment allez-vous vous préparer pour les mondiaux à Châteauroux ?
R D’abord, je dois dire que je m’y prépare depuis deux ans déjà. Cet important championnat a lieu tous les trois ans. Je suis très discipliné : je m’entraîne religieusement et je cherche toujours à travailler sur mes faiblesses.
Q Comment avez-vous connu ce sport ?
R Mon cousin devait suivre le Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu (CCSMAF) pour un nouvel emploi et c’est lui qui m’a appris que cela était ouvert à tous. C’est après avoir suivi les cours et obtenu mon permis, pour le plaisir et parce que la mécanique des armes à feu m’a toujours intéressé, que j’ai entendu parler du sport en tant que tel.
Q Comment avez-vous commencé à le pratiquer ?
R Avant de pouvoir pratiquer ce sport, il faut suivre un cours, le Black Badge. On y apprend le maniement d’une arme à feu en déplacement et les règles de sécurité du sport, parce que la sécurité est vraiment la priorité.
Q Qu'appréciez-vous de ce sport ?
R La discipline, la concentration et la camaraderie. J’ai rencontré tellement de gens intéressants de partout dans le monde! Je compare beaucoup ce sport au golf, car ça se déroule sur des parcours différents, ça requiert beaucoup de dextérité et une grande force mentale. Chaque parcours est un peu comme un casse-tête et j’adore analyser tout ça pour trouver LA façon d’être le plus efficace et rapide possible.
Q Quelle arme utilisez-vous ?
R J’utilise un pistolet semi-automatique 9 mm de la marque Tanfoglio. C’est une arme fabriquée en Italie.
Q Où et à quelle fréquence vous entraînez-vous ?
R Je m’entraîne plusieurs fois par semaine au Club de tir de Montréal, qui est un club intérieur. L’été, je m’entraîne aussi au Vermont, où il y a un club extérieur. J’essaie d’y aller une fois par semaine.
Q Quelle est votre force ?
R Ma discipline, combinée à mon bon esprit d’analyse et ma précision.
Q Que cherchez-vous à améliorer ?
R Tout ce que je peux améliorer! C’est un travail constant. Après une compétition, j’essaie de voir ce qui s’est moins bien passé et je travaille là-dessus. Il y a toujours place à l’amélioration… La compétition est féroce, il y a des tireurs exceptionnels ici et ailleurs dans le monde.
Q Que faites-vous comme travail ?
R Je suis technicien en informatique.
Q Autre chose à ajouter ?
R C’est un sport amateur qui coûte assez cher à pratiquer : frais d’inscription, déplacements, équipement… Je n’aurais jamais pu arriver où je suis aujourd’hui sans le soutien de mon commanditaire X-Reload, un détaillant de la Montérégie qui vend de l’équipement et des composantes pour le rechargement de munitions. Je lui dois beaucoup!