À la recherche d’un local pour aider les gens à se nourrir

Depuis le début de l’année 2022, l’organisme Bouffe Partage ne peut plus offrir ses paniers hebdomadaires d’aide alimentaire, faute de local pour travailler. Le directeur de l’organisme Daniel Cimon n’arrive pas à trouver un loyer abordable dans la région pour continuer  à aider les 140 familles qui faisaient appel à lui chaque semaine.

«Des gens m’appellent en pleurant me demandant quand je vais recommencer. Avec le coût de la vie qui augmente, ça n’a pas de bon sens. Ça me crève le coeur», se désole-t-il. Il croit que la demande d’aide alimentaire pourrait monter à 200 familles dans le contexte actuel.

Daniel Cimon, directeur de Bouffe Partage. (Photo : Gracieuseté)

Pendant environ un an, son organisme a pu utiliser les locaux de l’ancien centre de conditionnement physique Proform, situé sur le boulevard D’Anjou. Lorsque le gym a fermé, le propriétaire de l’immeuble avait accepté de prêter son grand local puisqu’il était inoccupé. Bouffe Partage a dû quitter en décembre 2021 lorsque le site a été loué.

«Ça fait trois mois qu’on cherche et on ne trouve pas de local, explique M. Cimon. Les prix sont vraiment chers. On ne peut pas se permettre de payer 70 000 $ par année en loyer.» L’organisme a besoin d’environ 3000 pieds carrés pour entreposer les denrées, faire le tri des produits et effectuer la distribution des paniers.

Garder un lien avec les donateurs

Bien qu’il ne puisse pas faire de paniers pour l’instant, M. Cimon continue de faire sa tournée des grossistes. «Je ne veux pas perdre mes donateurs alors je vais chercher mon stock  et je l’envoie à d’autres organismes pour l’instant», mentionne-t-il.  Il a notamment donné de la nourriture à la Rencontre Châteauguoise et à d’autres groupes d’aide alimentaire sur la Rive-Sud.

Ce n’est pas la première fois que Bouffe Partage se cherche un local. Les activités avaient débuté dans un sous-sol d’église il y a quelques années. Par la suite, l’organisme s’était relocalisé à l’Agora citoyenne de Châteauguay pendant quelques mois en 2020, mais la Ville avait repris possession des locaux en septembre. C’est à ce moment que le propriétaire de l’immeuble sur le boulevard D’Anjou s’était proposé pour prêter temporairement son espace vacant.

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