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La CPTAQ refuse qu'Agrégats Lefebvre exploite une carrière à Mercier
le mardi 06 mars 2018
Modifié à 16 h 54 min le 06 mars 2018

La compagnie Agrégats Lefebvre ne pourra pas exploiter de carrière sur le site de sa gravière/sablière de Mercier. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a réitéré sa position sur la question le mardi 5 mars.
La compagnie Agrégats Lefebvre souhaitait implanter une carrière pour une période de 10 ans sur son site de gravière/sablière à Mercier. Pour ce faire, l'entreprise avait avait besoin d'une autorisation de la CPTAQ. Autorisation qui lui a été refusée. «La Commission est d’avis
qu’il existe des risques dont les impacts néfastes seraient importants sur l’agriculture de ce milieu agricole dynamique supportant particulièrement des cultures maraîchères ayant un besoin d’eau en abondance et en qualité», écrit-on dans l'avis de modification de l'orientation préliminaire publié le 5 mars.
Remblai de trous autorisé
Dans sa décision, la Commission a refusé l'exploitation d'une carrière, mais a autorisé l'exécution de travaux de remblai du site visé pour privilégier «la réhabilitation du site visé pour la pratique des activités agricoles et de développement de l'agriculture». La CPTAQ exige certaines conditions pour le remblai, dont la surveillance des travaux par un agronome et «une caution pour s’assurer, d’une part, de la remise en agriculture comme prévu aux conditions auxquelles sera assujettie la future décision et, d’autre part, afin d’intervenir de façon équitable, impartiale et judicieuse dans toutes les demandes autorisées par la Commission».
Maintenant que l'avis de modification de l'orientation préliminaire est publié, une période de 10 jours est ouverte pour toute personne qui souhaite émettre des observations écrites sur le dossier. À la suite de ce délai, la Commission rendra sa décision finale.
Mercier crie victoire
La Ville de Mercier s'opposait farouchement à ce projet. « À cet endroit précis, le rabaissement de la nappe phréatique qu’entrainerait l’exploitation d’une carrière aurait constitué une véritable bombe à retardement environnementale. Cela aurait pu avoir de graves conséquences sur la qualité et la quantité de l’eau potable, ainsi que sur nos terres agricoles », a commenté la mairesse de Mercier Lise Michaud. Elle s'est dite soulagée de la décision de la CPTAQ.
Des agriculteurs, des citoyens, la Ville de Saint-Isidore, la MRC de Roussillon, l’Association des producteurs maraîchers du Québec, l’Union des producteurs agricoles (UPA), la Table des Préfets et Élus de la Couronne Sud (TPECS) et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) appuyaient la Ville de Mercier dans sa démarche de stopper le projet.
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