Beauharnois: ouverture d’un café à chats

Ce sera bientôt possible d’aller prendre un café tout en flattant des félins à Beauharnois. Le futur café à chats permettra l’adoption des locataires à quatre pattes à la suite d’une entente avec l’organisme Amiaou.

L’entrepreneur Éric Roy souhaite faire du café lounge Les Félins Gourmets un lieu de socialisation, mais également permettre aux personnes, habitant un endroit où les animaux sont interdits, d’interagir avec des chats.

Le café disposera de quelques tables où se déposer, un coin divan et une section dédiée aux jeux vidéos. Les gens entreront dans le café pour savourer le breuvage chaud, mais aussi pour casser la croûte.

Éric Roy souhaite que le café à chats devienne un lieu «familial et convivial». «Je veux que le monde se sente chez eux», mentionne-t-il. Le mobilier sera usagé et le bois sera à l’honneur. «Je veux donner une deuxième vie à un divan, une table, que ça soit rustique», poursuit celui qui a investi un peu plus de 20 000 $ dans son projet.

M. Roy dirigera l’établissement en compagnie de sa nièce Sydney. Sa fille et son fils y mettront également la main à la pâte, dans leurs temps libres. Éric Roy connaît les cafés à chats pour en avoir fréquenté deux à Montréal. «Ça commence à pousser un peu partout», lance-t-il. Le chef cuisinier de formation dit adorer les félins. À preuve, il en possède quatre. «Les chats apportent du réconfort, du calme. Tu crées une connexion avec les chats», avoue-t-il. Le café représentera une seconde demeure pour les animaux de l’entrepreneur. Les Félins Gourmets prendra place dans le bâtiment qui a déjà abrité un magasin d’électroniques et un refuge pour animaux.

Les félins se plairont au café à chats. (Photo : Le Soleil – Marie-Josée Bétournay)

Chats pour adoption

De quatre à six chats côtoieront les félins du propriétaire. Leur but : trouver une nouvelle famille. Pour ce faire, la Ville de Beauharnois a dû modifier son règlement sur la garde et le contrôle des animaux en avril. «On ajoute une clause qui peut permettre un maximum de 15 chats. Mais ça doit être avec notre organisme en charge des chats», a spécifié le maire Alain Dubuc lors de la séance régulière.

L’organisme responsable du bien-être des chats errants sur le territoire, c’est Amiaou. La fondatrice Michelle Rioux stérilise, vaccine et relocalise les chats sans domicile fixe. L’ouverture du café constituera une source de financement supplémentaire pour Amiaou. Une personne pourrait être tentée d’adopter un chat si, à chaque visite, le félin demande des caresses de cet humain, souligne Mme Rioux. «C’est une super belle entente. Je vais y aller [au café à chats] pour signer le contrat d’adoption», convient l’infirmière à la retraite. Le coût d’adoption : environ 200 $.«[Je veux] donner la chance aux chats de refuges de se faire voir et se faire adopter. J’ai vu qu’elle [Michelle Rioux] cherchait des familles d’accueil. Mon café, c’est la meilleure opportunité», conclut Éric Roy.