Faits divers

Beauharnois: saisie record de 56 M$ en cryptomonnaie

Il y a 2 heures
Modifié à 13 h 04 min le 18 septembre 2025
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La plateforme Tradeogre était hébergée sur les serveurs d’OVHcloud à Beauharnois. (Photo Journal Saint-François - Archives)

La plus importante saisie de cryptomonnaie jamais effectuée au Canada, évaluée à plus de 56 M$, a été réalisée à la suite d’une perquisition menée ces dernières semaines par la GRC dans les serveurs informatiques d’OVHcloud à Beauharnois.

Cette saisie record est le fruit du travail mené les enquêteurs de la GRC spécialisés en crimes financiers, en cybercrimes et en cryptomonnaie.

«Il s’agit également de la première fois qu’une plateforme d’échange de cryptomonnaies est démantelée par les autorités au Canada», précise la GRC dans un communiqué publié jeudi.

Les enquêteurs spécialisés de la GRC ont pu récupérer plus de 56 M$ de la plateforme Tradeogre. (Photo Gracieuseté de la GRC)

Les sommes d’argent ont été récupérées à partir de la plateforme Tradeogre, qui était hébergée sur les serveurs d’OVHcloud. Toutefois, OVHcloud n’est aucunement suspectée dans ce dossier, précise Mathieu Lagarde de la GRC.

Les enquêteurs ont des raisons de croire que la majorité des fonds transigés sur Tradeogre serait d’origine criminelle.

«Le principal attrait de ce type de plateforme, qui ne demande pas aux utilisateurs de s’identifier pour détenir un compte, est d’en cacher la provenance. Il s’agit d’une tactique empruntée par les organisations criminelles qui favorise le blanchiment d’argent», explique la police fédérale.

L’enquête dans ce dossier a été amorcée en juin 2024 par l’Équipe d’enquête sur le blanchiment d’argent (EEBA) de la GRC, à partir d’une information en provenance d’Europol. 

Selon l’enquête, le site contrevenait aux lois et règlementation canadiennes. Il n’était, notamment, pas enregistré auprès du Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) en tant qu’entreprise de services monétaires et ne faisait pas l’identification de ses clients. 

L’enquête se poursuit toujours dans ce dossier, le temps que les informations contenues dans les transactions effectuées sur la plateforme soient analysées. Des accusations pourraient alors être déposées ultérieurement.