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Bibliothèque à Beauharnois: don de 200 000 $ pour l’achat de livres

Il y a 14 heures
Modifié à 21 h 20 min le 20 juillet 2025
Par Marie-Josée Bétournay, Initiative de journalisme local

mjbetournay@gravitemedia.com

Laurette Mackey a remis la somme de 200 000 $ au maire de Beauharnois Alain Dubuc. (Photo : gracieuseté – Ville de Beauharnois)

La Ville de Beauharnois a reçu un don de 200 000 $ issu d’un legs testamentaire de Denyse Mackey, une ancienne résidente de Beauharnois décédée en 2024. La somme sera consacrée à l’achat de livres documentaires et fichiers électroniques.

«C’est une nouvelle assez rare pour une Ville, a réagi le maire de Beauharnois Alain Dubuc, en référence au don, lors de la séance du conseil le 1er juillet.

Le legs testamentaire sera déposé dans le Fonds Rhéaume-Mackey. Les livres et fichiers électroniques acquis seront clairement identifiés à son nom. Si la bibliothèque mettait fin à ses activités, le solde du Fonds sera remis aux légataires.

Denyse Mackey a fait un legs testamentaire à la bibliothèque. (Photo : gracieuseté – Laurette Mackey)

Famille engagée à Beauharnois

Le Fonds Rhéaume-Mackey portera les noms de famille des parents de Mme Mackey, reconnus pour leur engagement dans les milieux communautaire et culturel à Beauharnois. Douglas Mackey a fondé le centre d’accueil pavillon de Beauharnois, devenu le centre d’hébergement Cécile-Godin. Il a siégé comme conseiller municipal à Beauharnois pendant huit ans. Première femme élue à Beauharnois, Thérèse Rhéaume a contribué volontairement à l’aménagement de la bibliothèque de Beauharnois, a-t-on appris lors de la séance publique.

À son tour, Denyse Mackey a collaboré au développement de Beauharnois. D’abord marguillère, elle a été élue conseillère municipale par la suite. Mme Mackey a compté parmi les membres du Conseil de la culture de la MRC de Beauharnois-Salaberry pendant 16 ans, peut-on lire dans son avis de décès publié sur la page Facebook du Complexe funéraire Stéphane Gendron. L’avocate de formation a été membre fondatrice de l’organisme Beauharnois une place dans l’avenir. Elle a siégé également à la Fondation François-Xavier Prieur ainsi qu'à des comités sur les arbres, l’urbanisme et la toponymie de Beauharnois.

Une volonté de sa sœur

L’adoption d’une résolution, officialisant la démarche, a été suivie d’applaudissements à l’endroit de Laurette Mackey, la sœur de la défunte présente à la séance publique. La création du Fonds Rhéaume-Mackey marque une autre étape vers la réalisation des volontés de sa sœur, souligne Mme Mackey. «Ça fait mon bonheur», lance la liquidatrice testamentaire.

Laurette Mackey a remis la somme à déposer dans le Fonds Rhéaume-Mackey à la Ville. Elle entend en suivre la gestion. «Je vais m’assurer que des membres de la famille, la prochaine génération, suivront aussi, dit-elle. Le Fonds est créé pour durer longtemps.» Le capital devrait demeurer dans les coffres. Les nouveaux livres et fichiers électroniques seront payés à partir des intérêts-une tranche de 75 %-. Au total, 25 % des intérêts perçus seront réinvestis à même le capital, explique Mme Mackey.

Bibliothécaire, Laurette Mackay a administré entre autres des bibliothèques publiques durant sa carrière. Elle souligne que des fonds soutiennent différentes causes, mais des bibliothèques municipales? «Je n'en connais pas», répond-elle.

Laurette Mackey a été informée du désir de sa sœur de mettre sur pied le Fonds Rhéaume-Mackey lors de la lecture du testament. «Ça avait du sens. C’est ma responsabilité d’honorer les décisions de ma sœur», exprime-t-elle. Denyse Mackey était l’aînée d’une famille de quatre enfants. Il lui incombait «d’assurer la survie de la vie de [leurs] parents, les honorer et reconnaître le travail fait pour la Ville».

Laurette Mackey a également contribué au bien-être de la communauté beauharlinoise. Jeune, elle a joint le mouvement des Jeannettes. Sa vie l’a menée dans d’autres villes. Mme Mackey est revenue à Beauharnois en 2005 et a participé aux cliniques d’impôts du Centre d’action bénévole de Beauharnois au profit des personnes à faible revenu. «J’ai fait 20 ans, de 2006 à 2025», affirme celle qui a pris sa retraite du bénévolat à la fin de la dernière clinique d’impôt.