Opinion

Billet d'humeur : Être dans l'action

le mercredi 23 novembre 2022
Modifié à 11 h 43 min le 18 novembre 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Monteur de ligne est un métier exigeant physiquement. (Photo: Depositphotos)

Aimez-vous plus le travail intellectuel ou physique?

Quand j’ai rénové le plancher de mon salon, il y a quelques années, j’ai éprouvé mes premiers maux de dos. Autant je trouvais ça le fun d’arracher trois, quatre planches rapidement les unes après les autres avec une barre à clous, autant j’avais le dos barré quand venait le temps de me redresser.

J’ai alors pensé que je n’aurai pas pu effectuer un travail physique pour gagner ma vie, tant c’est exigeant pour le corps. Sinon, j’aurais été obligée de prendre ma retraite avant 50 ans!

J’éprouve désormais de l’admiration pour ceux qui ont un emploi physiquement demandant. Comme les travailleurs de la construction, les pompiers ou les monteurs de ligne, par exemple.

J’ouvre une parenthèse ici pour parler des sportifs qui poussent leur corps à leurs limites. Je pense ici à Carey Price dont la carrière est terminée. S’entraîner autant et atteindre les sommets au hockey pour avoir à se refaire une santé à 35 ans, c’est un prix cher payé pour être un athlète professionnel, je trouve. Les footballeurs de la LNF, victimes de nombreuses commotions cérébrales, en sont un autre triste exemple.

Même si j’effectue un travail que plusieurs pourraient considérer intellectuel, je ne le considère pas comme tel. Au contraire, je me sens constamment dans l’action. Certes, je dois écrire, et il m’arrive de réfléchir, d’avoir à me pencher sur des idées ou des projets. Mais je n’ai pas à cogiter sur de grands concepts jour après jour. Sinon, j’aurais l’impression de pelleter des nuages à la journée longue.

J’ai besoin de bouger et avoir des buts à atteindre, effectuer des recherches à gauche, du coaching à droite. Sinon, je m’emmerde et j’ai l’impression de gaspiller mes journées. Parce que je ne peux pas comptabiliser ma productivité.

«L’humanité se divise en trois catégories: ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux qui peuvent bouger et ceux qui bougent.»

-Benjamin Franklin

C’est dans ma vie personnelle que j’ai réalisé que j’ai de la difficulté à ne rien faire. C’est d’autant plus salutaire quand j’ai des ennuis. Si je veux éviter que le hamster s’agite dans ma tête et ressasse toujours les mêmes problèmes, il faut que je m’active à mille et une choses. Ce qui me permet de faire de la place dans mon esprit. Et, en même temps, de compléter des tâches. Une pierre deux coups quoi!