Campagne de sensibilisation sur les sextos chez les ados

Des agentes de la police de Châteauguay étaient présentes à l’école Billings le 15 mars dans le cadre de la campagne « Les SEXTOS, c’est de la PORNO! ». (Photo: Gracieuseté)
Le Service de police de Châteauguay et le Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS) poursuivent leur collaboration dans le cadre de la 5e édition de la campagne de sensibilisation « Les SEXTOS, c’est de la PORNO! » dans les écoles secondaires de la région.
Cette campagne porte tout particulièrement sur le sextage, un phénomène qui prendre de l’ampleur et qui vise les jeunes de 12 à 17 ans en milieu scolaire indique par voie de communiqué, Jenny Lavigne, agente au Service de police de Châteauguay (SPC).
Un sexto (combinaison de sexe et texto) désigne la création, la transmission ou le partage d’un message à caractère sexuel, érotique, pornographique ou intime, accompagné ou non d’une photo. Il peut être envoyé par voie électronique sous forme de texto, par une application de messagerie, sur un réseau social ou autre.
Ciblé le milieu scolaire
Afin de cibler la jeune clientèle plus à risque, la campagne sera déployée dans les six écoles secondaires du territoire desservi par le Service de police de Châteauguay, soit le Collège Héritage de Châteauguay et les écoles Gabrielle-Roy, Howard S. Billings, Louis-Philippe-Paré, Marguerite-Bourgeois et des Patriotes-de-Beauharnois.
« Au total, on estime que près de 5 000 étudiants seront touchés par la campagne. De plus, chaque lieu d’enseignement recevra la visite d’agents de la section sociocommunautaire du Service de police de Châteauguay, secondés par les jeunes et le personnel de l’école ainsi que par les intervenantes du CALACS. Tous seront disponibles pour rencontrer les jeunes, et ce, en toute confidentialité s’ils le désirent », explique l’agente Lavigne.
Le visuel de la campagne se décline sur plusieurs supports (affiches, cartons de format cellulaire et ultimement en abribus) et a été conçu pour montrer aux jeunes les effets néfastes possibles de l’envoi d’un sexto à l’ère des réseaux sociaux.
« Les intervenantes du CALACS Châteauguay sont là pour orienter et accompagner les victimes afin que ces dernières n’aient pas à vivre seules leur détresse. Le Service de police de Châteauguay en profite pour mentionner que la production, la possession, la distribution de pornographie juvénile et la publication non consensuelle d'une image intime sont criminelles », tient à rappeler la policière.
Vers une amélioration
En 2016 et 2017, le Service de police de Châteauguay avait traité pas moins d’une trentaine de dossiers en lien avec de la pornographie juvénile. En 2018, lors du lancement de la première édition de la campagne de sensibilisation, le SPC avait traité cinq dossiers de pornographie juvénile et six l’année suivante, ce qui représente une baisse drastique de 60%.
Seul bémol, avec le début de la pandémie et du confinement en 2020, les dossiers de ce type ont légèrement augmenté pour un total de 10 a tenu à préciser le service de police.