Affaires non résolues

CAS #2 / JOHANNE FOESSL

le vendredi 11 octobre 2024
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Par Affaires non résolues

redactiongm@gravitemedia.com

Le 7 février 1998, une agente immobilière découvre le corps sans vie de Johanne Foessl, 38 ans, dans sa maison de la rue Chambord à Candiac. Ce matin-là, la visite de la maison, mise en vente depuis peu, prend une tournure tragique lorsqu’un jeune couple d’acheteurs potentiels entre dans la résidence avec l’agente. Alors que la visite commence, la cliente aperçoit un corps au sol. Il s’agit de Johanne Foessl, retrouvée ligotée, les vêtements relevés, sans vie.

Derrière ce décor macabre, les policiers découvrent rapidement que la mise en scène laisse penser à une agression sexuelle, mais l’autopsie révélera qu’il n’y en a pas eu. Le geste semble donc délibérément orchestré pour induire les enquêteurs en erreur. Foessl, mère de trois enfants, vivait seule ce soir-là — ses enfants étant chez leur père. Le meurtre aurait eu lieu la veille, alors que les Jeux olympiques d’hiver battaient leur plein à la télévision, dans une période calme et domestique.

L’enquête prend une tournure délicate. L’ex-conjoint, un temps suspecté, est rapidement écarté après un test polygraphique concluant. Aucun vol n’a été commis. Aucun antécédent ne laisse croire que Foessl, secrétaire de profession et bénévole active, menait une vie à risque. Le mystère s’épaissit.

En 2016, Claude Poirier, dans son émission Poirier Enquête, suggère que le crime pourrait avoir été commis par quelqu’un de connu de la victime — hypothèse appuyée par l’absence de traces d’effraction majeures et les traces de lutte sur les avant-bras de la victime. On évoque même une mise en scène de fenêtre ouverte et des empreintes menant vers le boisé, qui n’ont mené à rien de concret.

Plus de 25 ans plus tard, l’enquête est toujours sans conclusion. Une récompense de 7 500 $ a été offerte pour toute information, mais aucun témoin ne s’est manifesté. Ce qui rend cette affaire d’autant plus troublante, c’est qu’elle a eu lieu en 1998, à une époque où les outils d’analyse scientifique existaient déjà. Et pourtant, en 2024, aucune arrestation n’a encore été faite.

« Ce n’est pas une agression sexuelle. Ce n’est pas un vol. Alors, c’est quoi le motif? » — Équipe de production