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Châteauguay fait le point sur l'état des rues

le jeudi 31 janvier 2019
Modifié à 16 h 57 min le 31 janvier 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La Ville de Châteauguay a réagi jeudi aux nombreuses plaintes concernant le déneigement. «Retour sur le sujet de l’heure : la météo et les routes chaotiques! En effet, Dame Nature nous gâte particulièrement cette année… », indique la Ville dans un texte publié jeudi sur Facebook. «À la suite des nombreuses chutes de neige, redoux et grands froids qui sévissent, plusieurs rues secondaires sont glacées et ont une surface cahoteuse, ce qui fait que la Ville reçoit une importante quantité de plaintes et de requêtes à cet effet.» La municipalité fait valoir que le problème n’est pas unique à Châteauguay. Par exemple, Salaberry-de-Valleyfield a aussi reçu une avalanche de plaintes concernant l’état de ses rues, selon le journal Saint-François. Avec 530 km à déneiger sur son territoire, Châteauguay fait valoir qu’elle ne peut être comparée à Mercier ou Léry, «qui en ont six fois moins à entretenir». Jour et nuit La Ville souligne que ses équipes de déneigement travaillent jour et nuit «avec toutes les ressources mises à leur disposition». Les limites du sel Le sel n’est pas le meilleur remède pour empêcher la formation de glace dans les rues moins passantes, selon la municipalité. «Il est faux de croire que répandre du sel sur les rues évite à coup sûr d’avoir de la glace. Parfois, le contraire se produit : le sel fait fondre la neige, mais la température et les vents font en sorte que l’eau gèle au sol, rendant ainsi la chaussée encore plus dangereuse», observe la Ville. «Avec l’effet des changements climatiques, les précipitations tombent maintenant fréquemment sous forme de mélange (neige, grésil, pluie), ce qui complique les opérations. Nous employons toutefois un sel prétrempé qui a pour avantage d’accélérer le temps de réaction.» Châteauguay fait valoir qu’elle doit composer avec des quotas et tenir compte de l’impact du sel sur l’environnement. «Abrasifs et fondants sont principalement utilisés sur les artères principales, mais aussi secondaires, lorsque nécessaire, et avec une certaine modération. Pour certains quartiers, seuls des abrasifs (petites pierres fracturées) sont employés», a précisé au journal Marie-Claude Tremblay, porte-parole de la Ville. Limite d’heures «Aussi, lors des grandes bordées de neige, les déneigeurs doivent respecter un temps limite pour la conduite de leur véhicule, en vertu des heures de repos prescrites par la Loi concernant les propriétaires et exploitants de véhicules lourds. En cas de nécessité, la Ville peut faire affaire avec un sous-traitant pour ce qui est du chargement de la neige», informe aussi la municipalité. Elle assure qu’elle révise régulièrement ses façons de faire, notamment en fonction des «fluctuations marquées de température». Questions fréquentes La Ville a aussi publié des réponses aux questions qui reviennent le plus souvent. Quand il y a une période de redoux, pourquoi ne pas en profiter pour enlever la neige et la gadoue (« slush »)? R. Pousser la « slush » a pour conséquence de remplir les entrées des résidents. Durant la nuit, avec la température qui descend, cette « slush » devient de la glace et bloque les entrées. Le matin venu, elle empêche les véhicules de sortir. Pourquoi passer la gratte et laisser une couche de neige? R. Afin de ne pas boucher les puisards (égouts), au préalablement dégagés et pour éviter de laisser toute cette neige glacée dans l’entrée des résidents. De plus, si on met beaucoup de pression pour décoller la glace, on risque de briser, voire arracher, des puisards, regards et vannes de rue qui sont trop hauts par rapport à l’asphalte. Q. Pourquoi ne pas déglacer toutes les rues de la ville? R. Il faudrait au moins 7 000 tonnes de sels de voirie, soit 4 000 tonnes de plus que ce qui est utilisé couramment, engendrant ainsi des coûts supplémentaires d’environ 340 000 $, sans parler des impacts environnementaux non négligeables et des besoins en main-d'œuvre et en machinerie. De plus, il faut avoir des périodes prolongées près de 0°C pour effectuer cette action. Comment signaler un problème La Ville invite les citoyens à lui signaler les «situations particulières» le plus rapidement possible. «Pour ce faire, le moyen le plus efficace demeure le module de gestion des requêtes de la plateforme web et mobile B-Citi. Pour vous inscrire, si ce n’est déjà fait, rendez-vous sur cette page. Afin de garantir un suivi, ce moyen est plus efficace que tout autre moyen (y compris qu’un appel à votre conseiller municipal!)» [caption id="attachment_57039" align="alignleft" width="521"] Une rue à Châteauguay.[/caption] [caption id="attachment_57040" align="alignleft" width="521"] Les bris d'aqueduc occupent aussi les cols bleus de Châteauguay. Ils ont dû en réparer sept en janvier.[/caption]