Châteauguay : Humour et politique avec Guy Nantel

Le spectacle de Guy Nantel sera présenté dans toute la province pendant environ deux ans et demi . (Photo: Eric Myre)
Le célèbre humoriste viendra présenter son nouveau spectacle Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire… le 13 octobre à la salle du Pavillon de l’île Saint-Bernard. Pour l’occasion, Le Soleil a discuté avec lui de son one-man show et de ses impressions sur la récente campagne électorale provinciale.
Le Soleil : Comment vous est venue l’idée de ce spectacle à saveur politique?
Guy Nantel : Évidemment, je dirais que l’inspiration est venue de la campagne à la chefferie du Parti Québécois (PQ) à laquelle j’ai participé et que je n’ai pas gagné! J’ai trouvé ça intéressant de jouer avec cette dynamique-là et de demander au public s’il avait voté contre moi en aussi grand nombre lorsque j’ai fait le pas en politique.
Le Soleil : Est-ce une façon pour vous de continuer à faire de la politique via l’humour?
Guy Nantel : Non vraiment, j'ai toujours parlé de politique dans mes spectacles, mais ce n’est pas le même impact. Avec ma défaite, je voulais plutôt voir si c’était un signe que le public m’envoyait pour me dire de rester humoriste et non chef politique.
Le soleil : Comment décrieriez-vous votre spectacle en quelques mots?
Guy Nantel : Bon premièrement, le titre est évidemment un clin d’œil à la célèbre phrase prononcé par René Lévesque lors de la défaite du Oui au référendum de 1980. C’est dans l’imaginaire collectif, je trouve que ça rappelait bien l’aventure que j’ai vécue en politique. Je me moque de moi d’une certaine manière; qu’est-ce que vous étiez en train de me dire lorsque vous n’avez pas voté pour moi?
Le Soleil : Qu’avez-vous pensé justement de la performance du PQ aux dernières élections?
Guy Nantel : Ah, mon dieu, disons qu’ils ont eu la note de passage de justesse. Si leur chef n’avait pas été élu à l’Assemblée nationale, cela aurait été catastrophique. C’est sûr que les nouvelles pour le PQ à court terme ne sont pas très bonnes avec seulement trois élus mais en même temps, je pense que la CAQ va arriver à la limite de son nationalisme.
Le Soleil : Est-ce qu’un retour à la vie politique est envisageable?
Guy Nantel : Je ne penserais pas, j’avais dit non la première fois, mais c’est difficile néanmoins de se prononcer sur l’avenir. Je suis d’abord et avant tout un humoriste, je m’étais lancé dans la course, car on m’avait approché dans le milieu souverainiste. Si la population ou les militants en montraient un grand besoin, je serais peut-être ouvert à considérer la chose mais pour l’instant, je ne vois personne crier mon nom sur tous les toits!