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Choqués d’écoper une amende de 440 $ pour leur enseigne

le mardi 27 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 27 octobre 2015
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Les propriétaires du Lave-Auto Royal de la rue Principale sont furieux d’avoir reçu un constat d’infraction de 440 $ pour une enseigne «sandwich» devant leur commerce. Stéphane Lanteigne et son fils Martin voudraient que la Ville soit tolérante à leur endroit considérant l’impact de la fermeture du pont Arthur-Laberge sur leurs affaires pendant 11 mois. La municipalité fait savoir qu’elle l’a été mais que la situation est maintenant revenue à la normale.

Les deux hommes d’affaires entendent contester le constat d’infraction devant le juge. Sur quelle base ? «Nous avons été dans la merde pendant un an. La rue était fermée. Il n’y avait pas d’autos qui passaient ici. On voulait remonter notre chiffre d’affaires. C’est difficile de montrer qu’on est ouvert, a justifié Martin Lefebvre-Lanteigne. Je trouve ça plate. C’est pour ça que je vais me défendre. C’est sûr que je vais le contester.»

Selon son père, le commerce accuse une baisse de 20 % de son chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de 2015 alors qu’il connaissait des hausses constantes les années précédentes. «On essaie de se refaire», fait-il valoir.

Stéphane Lanteigne doute que les enseignes temporaires soient mal vues dans le décor. «Je ne crois pas que la population se plaint que ce n’est pas beau. La population aime voir les spéciaux annoncés devant les commerces», a-t-il opiné.

La position de la Ville

Chef de la Division urbanisme et permis de la Ville de Châteauguay, Jocelyn Boulanger a indiqué qu’il ne pouvait donner d’information concernant le cas particulier du Lave-Auto Royal puisque le dossier est «judiciarisé». Il a néanmoins commenté le sujet de manière générale. «Nous comprenons que les gens soient mécontents du fait que le pont ait été fermé pendant une année, a-t-il écrit dans un courriel. Nous avons été conciliants au niveau de l’affichage durant la période de fermeture du pont, permettant aux consommateurs de se rendre aux commerces éprouvés par cette fermeture.  Par contre,  le pont étant maintenant rouvert  depuis le début du mois de juillet, nous ne pouvons laisser les commerçants s’afficher de façon contraire à la réglementation en vigueur.»

50 avis et/ou constats

Les Lanteigne ne sont pas les seuls dans la ville à avoir été interpellés. «L’ensemble des places d’affaires ayant des enseignes temporaires ont été visitées et informées et près d’une cinquantaine d’avis et/ou constats ont été émis à cet effet», a spécifié M. Boulanger.

Consultations

La règlementation sur l’affichage commercial est actuellement en révision, a rappelé Jocelyn Boulanger. La Ville a tenu des consultations sur le sujet et en prévoit d’autres au cours des prochains mois, a-t-il fait part.

 

Six sortes d’enseignes interdites à Châteauguay  

1-portative de type «sandwich»

2 - lumineuse de couleur ou de forme pouvant être confondue avec un signal de circulation

3 - dont l’éclairage est clignotant ou à néons (à l’exception des filigranes néons qui sont autorisés) ou pivotante ou rotative ou animée

4 - de type panneau d’affichage électronique, à l’exception d’une enseigne montrant l’heure ou la température, de façon continuelle ou alternative

5 - dont le contour extérieur a une forme humaine

6 - sur ballon gonflable et tout ballon gonflable ou autre dispositif en suspension

(Source : Ville de Châteauguay. La liste n’est pas exhaustive)

 

Enseignes temporaires autorisées pour

- la réouverture d’un commerce à la suite d’un sinistre, des actes de vandalisme ou des rénovations ayant nécessité la cessation des activités pendant au moins trois semaines

-remplacer une enseigne ayant fait l’objet de vandalisme ou d’un accident;

- Pour toute enseigne temporaire, la durée maximale est de 30 jours.

 

 

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