Chronique vin : découvrons le Chianti
Notre chroniqueur vin avec Leonardo Bellaccini dans les vignes. (photo : gracieuseté)
J’animais récemment un atelier de dégustation ayant pour thème « Le Chianti ». Les gens de mon âge se rappelleront la fameuse bouteille enrobée de paille à sa base! Depuis ce temps, la qualité de ce vin s’est améliorée grandement.
La fameuse bouteille enrobée de paille. (Photo : gracieuseté)
Depuis 1967, date à laquelle le Chianti s’est vu attribuer l’appellation DOC (Denominazione di origine controllata), ce même Chianti a reçu, en 1997, le plus haut niveau d’appellation en Italie soit DOCG (Denominazione di origine controllata e Garantita). Ce niveau d’appellation a aidé grandement à la production de vin de plus grande qualité.
Lors de l’atelier de dégustation, les participants ont eu l’opportunité de déguster une belle variété de Chianti de différentes appellations, mais surtout de millésimes différents. Il y avait un vin du millésime 2020, un autre produit en 2015 et un dernier vieux de près de 15 ans, soit un 2008!
Les vins présentés ici ont tous la mention « Classico », ce qui signifie que les raisins ayant servis à produire le vin proviennent de la partie originelle de l’appellation Chianti, soit la plus ancienne.
Voici les notes de dégustations de ces vins.
San Felice, Chianti classico 2020 (245241)
La maison San Felice est très bien implantée dans le Chianti. Lors de ma visite, j’ai eu le plaisir de rencontrer l’œnologue Léonardo Bellaccini. La rencontre fut des plus intéressante, car dans la vigne nous avons discuté de l’importance d’avoir un raisin à pleine maturité.
Ce vin est élaboré à 80% avec le cépage phare de cette appellation, soit le sangiovese. Il en résulte un vin de couleur rubis assez intense d’où émanent des notes de mures, de cuir ainsi que des notes boisées, mais non envahissantes. En bouche, le vin est sec, accompagné de tannins enrobant, le tout d’une belle longueur. Pour accompagner un carré d’agneau ou une pièce de viande rouge.
Prix 20,10 $ Garde : à boire ou garder 8 ans, suivant le millésime
Ruffino, Riserva Ducale ORO 2015 (11517380)
Depuis 2014, une nouvelle catégorie de Chianti classico a vu le jour soit « Gran Selezione ». Pour obtenir cette mention, le vin doit être vieilli 30 mois en fût ou en foudre de chêne, suivi d’une période de 6 mois en bouteille avant la commercialisation. Sa couleur a commencé à évoluer et on y retrouve quelques reflets grenat sur sa trame rubis. Au nez, les notes boisées et grillées sont présentes de même que des fruits murs, des épices et un peu de cuir. En bouche, ce vin sec offre des tannins bien présents, quelque peu fermes, le tout d’une belle longueur en bouche. Une bavette de bœuf ou un magret de canard feront un bel accord avec ce vin.
Le prix présenté ici est pour le millésime disponible à la SAQ, soit le 2018.
Prix 50 $ Garde : le 2015 est à boire, mais peut se conserver encore 5 ans, voire plus.
Rocca Delle Macié, Chianti Classio riserva 2008 (10324543)
La surprise des participants fut grande de pouvoir déguster un vin ayant plus de 14 ans d’âge! En effet, il faut une bonne dose de discipline pour conserver en cave un vin si longtemps. Mais cette patience a été récompensée à la dégustation de celui-ci.
La mention « riserva » indique que le vin a été vieilli 24 mois en foudre, suivi de 3 mois en bouteille avant sa commercialisation. Élaboré de sangiovese à 90% que complètent à parts égales le colorino et du cabernet sauvignon, il en résulte un vin tirant beaucoup sur le grenat, malgré son âge, assez intense. Le nez est aromatique avec des notes de figue, de cuir, de violette ainsi qu’un beau boisé que complètent des notes grillées. En bouche les tannins sont encore bien présents qui se combinent à une acidité fraiche, le tout très long en bouche.
J’avoue avoir été étonné par la longueur et par la présence tannique en bouche et ma patience a été récompensée!
Le prix présenté ici est pour le millésime disponible à la SAQ, soit le 2019.
Prix 24,25 $ Garde : à boire ou garder 2 à 3 ans.