Chronique vin : rencontre avec le chef Christopher Dea

Le chroniqueur vin Serge Leduc (à gauche) en compagnie du chef Christopher Dea. (photo : gracieuseté)
En février dernier, les Marmitons de Longueuil avaient le plaisir de recevoir le chef Christopher Dea. Il est un fidèle ami des Marmitons, car il en était à sa troisième visite chez nous. La particularité de nos rencontres de février est que les conjointes sont invitées à partager le repas que les Marmitons ont préparé. Cela représente une grosse commande, puisque nous étions 75 personnes à table.
Jusqu’à tout récemment, Christopher était le chef propriétaire au restaurant l’Attablé à Chandler en Gaspésie. Après cinq ans de succès, il a décidé de revenir à Québec. Il hésite cependant entre ouvrir un nouveau restaurant ou aller en France afin de pouvoir travailler avec des chefs étoilés Michelin. L’avenir nous le dira.
Lors de notre rencontre, Christopher nous a concocté un magnifique menu six services, incluant deux mises en bouche, deux entrées froides, une entrée chaude suivie d’un potage. Le plat principal consistait en un filet d’épaule de bœuf et se concluait par un renversé aux fruits. L’ensemble de ce menu fut des plus appréciés par tous les convives.
Je vous propose ici trois des vins que j’ai choisis pour accompagner autant de plats.
(Photo : gracieuseté)
Sélection Brut nature 2019
J’ai recommandé ce vin en début d’année à la suite d’une visite du vignoble Le Cep d’Argent. Je voulais en profiter pour faire découvrir ce magnifique mousseux aux invités de ce souper. Les frères François et Jean-Paul Scieur, champenois d’origine, savent élaborer des mousseux selon la même méthode qu’en Champagne.
La mention « Brut nature » indique qu’il n’y a aucun sucre résiduel. Il en résulte un mousseux très sec, produit avec le cépage seyval blanc, offrant de magnifiques bulles fines qui sont très présentes dans la coupe. Au nez, on perçoit des notes d’agrumes et de brioches. En bouche, l’acidité fraiche se combine avec les fines bulles, le tout d’une belle longueur. Il fut très agréable pour accompagner les mises en bouche, soit un œuf mimosa et une profiterole aux 2 saumons.
Prix : 31,00 $ Garde : jusqu’à 5 ans
Pajzos Furmint Tokaji 2020 (860668)
Afin d’accompagner le carpaccio de pétoncles crus et fumés, j’ai choisi un vin de la Hongrie. Ce vin a agréablement surpris les invités car on déguste rarement un vin de ce pays.
Élaboré avec le cépage emblématique de la Hongrie, soit le furmint à 100%, il offre au nez des notes d’agrumes, de minéralité et une pointe florale. Ce vin sec, doté d’une belle acidité rafraichissante, offre une belle longueur en bouche. L’accord fut excellent pour accompagner ces pétoncles. Il saura bien accompagner aussi du poisson à chair blanche et un trait de citron et autres fruits de mer, et à l’approche de l’été, une belle salade estivale. Difficile de demander mieux pour le prix.
Prix 15,05$ garde : à boire
La préparation du carpaccio de pétoncles. (Photo : gracieuseté)
Trinchero Trinity Oaks Pinot Noir 2020 (14516702)
La famille Trinchero californienne est très sensible à la protection de l’environnement. Ainsi avec chaque bouteille vendue de ce vin, elle s’engage à planter un arbre! Donc, on fait une pierre deux coups, car ce vin est vraiment délicieux.
J’ai choisi ce vin en provenance de la Californie élaboré à 100% avec le cépage pinot noir pour accompagner le filet d’épaule de bœuf. Cette pièce de viande très tendre ne se retrouve que dans certaines boucheries. Offrant des notes de fruits noirs (prunes, cerises) ainsi qu’une pointe florale, le vin est sec avec des tannins légèrement enrobant qui se combine à l’acidité fraiche. Pour ces raisons, il a su bien accompagner la pièce de viande accompagnée d’une sauce demi-glace. Un mot : sublime! Ce vin saura accompagner aussi du bœuf grillé au BBQ de même qu’un magret de canard.
Un beau vin à découvrir.
Prix 18,55$ garde : à boire d’ici 1 an ou 2