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L'estimation du coût du complexe aquatique fait un bond

le mercredi 30 juin 2021
Modifié à 12 h 01 min le 02 juillet 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Bruno Tremblay, Barry Doyle, Joëlle Éthier, Richard Dubuc et Pierre-Paul Routhier se tiennent à l’endroit où le complexe aquatique intérieur verra le jour. (Photo Michel Thibault)

 

La hausse du coût des matériaux provoquée par la pandémie de COVID-19 n’épargne pas le projet de complexe aquatique intérieur à Châteauguay.

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L’estimation des coûts qui étaient de 22 M $ passe à 30 M $. « Effectivement, le programme a été révisé au niveau de tous les estimés. Tant au niveau de l’ingénierie qu’au niveau de l’architecture. Les coûts qui sont présentés aujourd’hui sont des coûts actualisés, incluant les coûts de financement qui, mine de rien, on parle d’un million de financement temporaire, ne sont pas subventionnables », a expliqué en conférence de presse le 30 juin, Bruno Tremblay, maire de la Ville de Beauharnois qui fait partie de la Régie Beau-Château avec Châteauguay.


Québec et Ottawa ont annoncé le 4 juin l’octroi d’une subvention de 14 M $ au projet. Châteauguay et Beauharnois se partageront le montant restant de 16 M $ au prorata de leur population, soit environ 80-20. Les utilisateurs contribueront au remboursement de l’emprunt à venir et à payer les frais d’opération lorsque le complexe sera en activité. Leur part représentera 60 % des coûts, selon les estimations.

Le maire Pierre-Paul Routhier a indiqué qu’il n’était « pas question de répéter la même erreur » d’aller de l’avant sans subvention comme cela a été le cas pour le complexe aquatique extérieur et le Sportplex, deux infrastructures déjà réalisées par la Régie Beau-Château sous les anciennes administrations des deux villes.


Devoirs refaits
Le maire Routhier a rappelé que la régie avait essuyé un refus à une première demande de subvention. « On a refait nos devoirs au complet », a-t-il souligné.
Une firme externe spécialisée, LBBSPORT, a été engagée pour préparer une deuxième demande de subvention en fonction des critères d’admissibilité. Elle a mené un sondage montrant que plus de 70 % des citoyens désiraient un complexe aquatique intérieur, a exposé Pierre-Paul Routhier. Il a aussi été démontré que le centre sportif Polydium qui abrite une piscine intérieure est vétuste et ne peut répondre aux besoins de la population.
Concernant le Polydium, le maire Routhier a indiqué qu’il demanderait au conseil municipal d’augmenter la subvention de la Ville à Gestaforme pour majorer le salaire de ses sauveteurs au niveau de celui de la régie. Ce, en vue d’un transfert de personnel du Polydium à la régie.

Le complexe sera annexé au Sporplex existant. (Photo Régie Beau-Château)


Objectif 2024
Le complexe doit ouvrir ses portes à l’automne 2024. Il sera juxtaposé au Sportplex existant. D’une capacité de 500 baigneurs, il comportera des installations adaptées tant aux sportifs qu’aux activités familiales, a souligné Joëlle Éthier, directrice générale de la Régie Beau-Château. Un bassin sportif de 10 couloirs, 4 tremplins, des glissades, des jeux d’eau, une plage et des modules interactifs figurent entre autres dans les plans.
Une salle d’entraînement, diverses salles pour des réunions ou des fêtes, des bureaux et un bistro également.

Processus
La Régie prévoyait adopter un règlement d’emprunt de 30 M $ le 2 juillet. Les élus des deux municipalités devaient l’approuver en assemblée de conseil cette semaine. Comme il s’agit d’une régie, les citoyens ne peuvent demander la tenue d’un référendum sur l’emprunt. Le cas échéant, des citoyens opposés au projet pourront se manifester auprès du ministère des Affaires municipales. Les modalités seront indiquées dans un avis public.

Base de plein air
L’aménagement d’une base de plein air sur le site de l’ancien club de golf Beau-Château à Beauharnois demeure dans les cartons de la régie. « C’est un projet qu’on chérit. J’espère qu’on pourra aller de l’avant », a assuré le maire Tremblay. Anneau de patinage réfrigéré, centre de glisse et allées de curling devront toutefois patienter au moins jusqu’en 2024.