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La CPTAQ rejette officiellement le projet de carrière à Mercier
le mardi 07 août 2018
Modifié à 10 h 37 min le 07 août 2018

La compagnie Agrégats Lefebvre ne pourra finalement pas exploiter une carrière avec dynamitage sur le territoire de la Ville de Mercier. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a rendu sa décision finale sur la question le 3 août.
La compagnie Agrégats Lefebvre souhaitait implanter une carrière sur son site de gravière/sablière située à l’intersection du rang Sainte-Marguerite et de la montée Saint-Isidore à Mercier. Pour ce faire, l’entreprise avait besoin d’une autorisation de la CPTAQ.
À deux reprises entre 2015 et 2018, l’organisme de protection du territoire agricole s’était opposé au projet. La CPTAQ justifiait son refus en raison du risque et de l’impact sur le milieu agricole maraicher dans le secteur visé par le projet. Les producteurs de légumes ont des grands besoins en eau et le dynamitage dans la carrière risquait d’avoir des conséquences négatives sur l’approvisionnement pour les terres agricoles.
Le dernier avis sur la question datait de mars 2018. Les intervenants impliqués dans le dossier pouvaient par la suite envoyer ses observations à la CPTAQ avant qu’elle ne rende sa décision finale. Elle a finalement maintenu sa position.
Dans sa décision du 3 août, la Commission écrit: «que l’exploitation de la carrière perturberait à court et moyen terme la ressource sol et les possibilités d’utilisation des lots visés à des fins d’agriculture, la disponibilité de la ressource eau pour l’agriculture et l’homogénéité de la communauté agricole». La demande d’Agrégats Lefebvre est donc refusée «dans un devoir de préservation d’une base territoriale dédiée prioritairement à l’agriculture».
Remblai de trous autorisé
Dans sa demande, la compagnie Agrégats Lefebvre demandait également une autorisation pour l’exécution de travaux de remblai sur le site de la sablière-gravière. Cette requête a été acceptée par la CPTAQ puisqu’elle permettrait un retour du site à des activités agricoles. La Commission exige cependant certaines conditions, dont un dépôt en garantie de 112 000 $ et la surveillance des travaux de remblai par un agronome.
Mercier se réjouit
La Ville de Mercier, qui s’opposait au projet depuis le début, se réjouit de la décision de la CPTAQ. «À cet endroit précis, l’arrivée d’une carrière aurait constitué une véritable bombe à retardement environnementale, avec de graves conséquences sur la qualité et la quantité de l’eau potable, sur nos terres agricoles, ainsi que la qualité de vie de nos résidents. Nous sommes donc très heureux de la décision de la CPTAQ, mais demeurerons vigilants à toute éventuelle contestation judiciaire », a commenté la mairesse de Mercier Lise Michaud.
Au moment d’écrire ses lignes, Le Soleil de Châteauguay n’avait pas réussi à joindre la compagnie Agrégats Lefebvre.