De la patinoire de Châteauguay au Temple de la renommée

Kim St-Pierre lors de son intronisation au Temple de la renommée du hockey. (Photo: Dave Sandford/HHOF)
Kim St-Pierre a fait son entrée le 15 novembre au Temple de la renommée du hockey à Toronto. Elle est devenue ainsi, à 42 ans, la première gardienne de but et la huitième femme à être intronisée parmi les légendes du hockey. Kevin Lowe, Jarome Iginla, Marian Hossa, Doug Wilson et Ken Holland font aussi partie des anciens joueurs à faire leur entrée au Temple cette année.
« Il y a des décisions qui peuvent tracer une vie. Pour moi, c’est lorsque j’ai demandé à mes parents à l’âge de huit ans si je pouvais jouer au hockey », a déclaré d’emblée Kim St-Pierre lors de la cérémonie d’intronisation à Toronto.
C’est devant un parterre d’invités que la joueuse de hockey originaire de Châteauguay a exprimé l’honneur et tout le bonheur qu’elle ressentait en recevant la prestigieuse distinction.
« Quand j’ai commencé, le hockey féminin était loin d’être un sport olympique. Je suis excessivement fière d’appartenir à ce groupe qui démontre que les femmes peuvent briser le plafond de verre et faire partie de l’Histoire », a -t-elle déclaré.
Faire preuve de ténacité
Mme St-Pierre s’est remémorée ses années de jeunesse alors qu’elle grandissait à Châteauguay en jouant au hockey dans un monde masculin.
« Oui j’étais différente et j’ai dû faire face à beaucoup d’adversité », se souvient-elle.
Voir jouer Manon Rhéaume pour le Lightning de Tampa Bay en 1992 à la télévision a été un véritable game changer pour la jeune gardienne de but. Kim St-Pierre affirme qu’elle a réalisé à ce moment qu’elle pourrait réaliser son rêve de pouvoir jouer un jour avec les grands.
Six ans plus tard, alors qu’elle pensait arrêter le hockey, Kim St-Pierre a reçu l’opportunité de continuer sa carrière d’hockeyeuse à l’université McGill de Montréal.
« Je ne mentirai pas, j’avais un peu peur mais cela a fini par être, finalement, la décision qui a changé ma vie ! ».
Au cours de sa prolifique carrière, Kim St-Pierre a récolté la médaille d’or à trois reprises avec l’Équipe olympique canadienne à Salt Lake City (2002), Turin (2006) et Vancouver (2010). Elle a de plus remporté cinq championnats du monde entre 1999 et 2007.
Place aux femmes
L’ancienne gardienne a profité de son discours pour faire part de toute l’admiration qu’elle porte pour celles qui brisent les barrières dans les sports à travers le monde. Elle a espoir de croire que le hockey féminin a de beaux jours devant lui.
« C’est notre responsabilité de s’assurer que le hockey féminin continue à grossir et à s’épanouir, nous rêvons toutes à une ligue féminine professionnelle et il est maintenant temps que cela devienne une réalité », a-t-elle martelé à la fin de son allocution.