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De l’aide supplémentaire pour les victimes de violence conjugale et d’agressions sexuelles

le mercredi 25 avril 2018
Modifié à 6 h 51 min le 25 avril 2018
Par Production Gravite

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(Texte de Marie-Josée Bétournay) Deux organismes de Châteauguay oeuvrant auprès des victimes de violence conjugale et d’agressions sexuelles pourront poursuivre leur mission après avoir reçu une aide financière de Québec. «Votre travail est essentiel, donne l’espoir aux victimes, espoir qu’il est possible de se sortir de circonstances difficiles et de reprendre le contrôle sur sa vie», a mentionné Pierre Moreau, député de Châteauguay, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, lors de l’annonce lundi. Ces subventions s’inscrivent dans le cadre d’un investissement de 19 M $ de Québec rendu public le 7 mars. CALACS et la Re-Source Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) recevra 245 100 $ au cours des trois prochaines années. Au CALACS, l’aide financière est bienvenue depuis le mouvement #Moiaussi qui a engendré une hausse des demandes, soutient Chantal Robitaille, intervenante sociale au sein de l’organisme. «Clairement on sait que ça va avoir un impact sur les ressources humaines, on va offrir plus de services aux femmes et (réduire les) délais d’attente. Dans la dernière année, il s’est créé des délais d’attente, ce que l’on n‘avait pas eu depuis un bon bout de temps.» La Maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants la Re-Source bénéficiera d’une somme de 320 300 $ au cours de la prochaine année. Une tranche de 77 300 $ servira à répondre aux besoins des femmes immigrantes de la région, former le personnel de l’organisme pour comprendre la réalité de cette clientèle et embaucher des interprètes pour communiquer avec la clientèle. Sylvie Langlais, directrice générale de la maison, note une augmentation de la clientèle immigrante, des femmes s’exprimant dans une langue autre que le français et l’anglais, depuis les six dernières années à Châteauguay. La Re-Source profitera d’une somme de 243 000 $ pour offrir des services aux femmes après une séparation, comme des consultations en urgence, un accompagnement à la cour, la formation de groupes de femmes ainsi que l’aide aux enfants. Du côté du CALACS comme de la Re-Source, les représentantes soulignent que l’argent neuf devra faire l’objet d’une bonne planification; l’aide s’épuisant après une période fixe. «Ce qui arrivera après, on ne le sait pas. Il ne faut pas investir cet argent n’importe comment, créer des besoins. (…) Si on veut intégrer ces femmes dans un groupe, mais que l’argent ne suit pas le 1er avril 2019 on met fin à cela. (…) Quand les aides sont non récurrentes, on reste très très vigilantes», souligne Mme Langlais de la Re-Source. Chez elle, les subventions gouvernementales représentent pratiquement 87 % des budgets annuels. La directrice générale garde tout de même espoir; Québec ayant annoncé l’attribution de sommes supplémentaires de 10 M $ lors du budget le 27 mars, poursuit-elle. Des représentants d’autres organismes, dont AVIF et Re-Nou-Vie, ont offert leur soutien au CALACS et à la Re-Source lors de l’annonce des aides financières. «Dans le communautaire, il faut se soutenir. C’est vraiment une belle annonce pour la région de Châteauguay, mais aussi pour les femmes. C’est vraiment important de se rendre compte que les sous ne sont pas donnés seulement à ces deux organismes, mais ça va faire des bébés pour les autres organismes», explique Maggy Richmond, porte-parole de Re-Nou-Vie.