Décès de la reine Élizabeth II : être en deuil de son idole

Une des toiles à l'effigie de la reine Élizabeth II peinte par Pierre-Luc Joncas. (Photo : http://www.pljoncas.sitew.ca/Organismes.E.htm)
La reine est morte, vive la reine. À Salaberry-de-Valleyfield, le décès d’Élizabeth II provoque la perte d’une idole pour Pierre-Luc Joncas.
« J’ai toujours aimé le personnage, confie-t-il. Pour son attitude générale. Elle a toujours été droite comme une barre devant l’adversité. Elle n’a jamais dévié de sa route. »
Sa passion l’a amené à collectionner les timbres et la monnaie. Il a également couché sur toile des portraits de la reine à différents moments de sa vie.
« Je ne suis jamais allé à Buckingham Palace parce que j’ai toujours voulu garder ça du domaine du fantasme, a évoqué l’avocat au sujet d’une visite au palais royal. J’ai été très surpris de son décès. Encore la semaine dernière, elle accueillait la nouvelle première ministre britannique à Balmoral. »
M. Joncas avait les yeux rivés sur l’actualité pour suivre la suite des événements. Déjà ce soir, si les choses se passent comme prévu disait-il, Charles [son fils et premier successeur au trône] devrait prononcer un discours. Le processus funéraire devrait s’étendre sur 10 jours, et le Campivallensien entend regarder les différentes retransmissions.
« En ce moment, je reçois plus de condoléances que de bonne fête le jour de mon anniversaire. »
Vers en changement d’ère ?
Au-delà de la reine, Pierre-Luc Joncas aime la monarchie constitutionnelle. Un système qui fonctionne bien avec un monarque non élu et sans partisanerie. Mais le décès d’Élizabeth II qui a porté le titre de reine pendant 70 ans pourrait marquer un changement majeur selon lui.
« En Angleterre et peut-être même ici ou il y avait toujours un respect poli envers la reine, avance-t-il. Charles n’a pas le même aura de sympathie et il a un passé qui n’est pas sans taches. Contrairement à la reine qui a eu un parcours relativement impeccable, sauf peut-être son attitude froide au décès de Diana. »
Le rôle de monarque en Angleterre vient avec le titre de chef de l’Église. Or, Charles, un homme divorcé, est un grand défenseur des différentes confessionnalités. Il gratifie souvent l’auditoire d’un namasté et se porte à la défense des religions.