Communauté

Défi des générations contre la COVID : la solidarité fait la force

le jeudi 23 juillet 2020
Modifié à 15 h 02 min le 21 juillet 2020
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La pandémie – et la transformation nécessaire des événements de collectes de fonds qui en a découlé – a forcé les fondations à penser «à l’extérieur du cadre». Avec le Défi des générations contre la COVID, les quatre fondations hospitalières de la Montérégie ont privilégié la solidarité. N’eût été des circonstances que l’on connaît, le Défi des générations contre le cancer, événement de marche et de course de la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne (HCLM), aurait tenu sa cinquième édition l’automne prochain. Le premier réflexe de la fondation avec l’arrivée de la pandémie: le transposer virtuellement, mais aussi, faire plus. «On profite de ce qui se passe en ce moment pour avoir une approche plus solidaire, à l’image du désir d’aider et du mouvement de solidarité que l’on sent dans les communautés, explique la directrice générale de la Fondation HCLM Nathalie Boudreau. On s’est dit: faisons-le ensemble.» Et la réponse des fondations des centres hospitaliers Pierre-Boucher, Anna-Laberge et Hôtel-Dieu de Sorel a été «extraordinaire», exprime Mme Boudreau, encore étonnée de ce mouvement d’entraide de l’ensemble des partenaires. «Nous sommes convaincus que tous ensemble, nous pourrons accomplir de grandes choses et ainsi pouvoir répondre aux besoins actuels et futurs de notre hôpital», indique la directrice générale de la Fondation Hôtel-Dieu de Sorel Nathalie St-Germain. Du côté de la Fondation Anna-Laberge, la directrice générale Annick Charest évoque «la force du groupe». «On ne se cannibalise pas entre nous. Nous avons chacun nos bassins, nos porte-paroles distincts. Ça crée un effet de levier.» La Fondation Anna-Laberge bénéficie du même coup de l’expérience de la Fondation HCLM en matière de défi sportif, un type d’événements avec lequel elle est moins familière. Mme Charest a d’ailleurs été séduite par le caractère polyvalent du Défi des générations contre la COVID, où chaque participant se fixe un objectif qui correspond à ses préférences, en lien avec les saines habitudes de vie. Chaque participant doit également établir un objectif de collecte. Le directeur général de la Fondation Hôpital Pierre-Boucher Bruno Poirier relèvera le défi avec son épouse, ses deux filles, ses trois petits-enfants et sa mère. «Je vais lancer un défi qui touchera les trois grandes sphères des saines habitudes de vie: bien manger, la santé mentale et bouger», a-t-il partagé. Besoins communs Cette alliance entre les quatre fondations hospitalières de la Montérégie «allait de soi», selon Annick Charest. Car bien que le territoire de chaque hôpital diffère, les besoins, eux, convergent. L’argent amassé grâce à cette collecte de fonds qui s’échelonne jusqu’au 3 octobre servira quatre grands axes d’intervention, dont la recherche. Nathalie Boudreau mentionne notamment la recherche clinique sur la COVID-19 à l’Hôpital Charles-LeMoyne. Les fonds serviront également aux interventions en santé mentale, ainsi qu’aux équipes médicales «qui ont travaillé d’arrache-pied depuis le début de la pandémie, et même avant», expose Mme Boudreau. «On se rend compte du désir de donner [au sein de la population], ils veulent qu’on aide les équipes en place», ajoute Annick Charest. Finalement, l’argent récolté par les participants permettra d’améliorer l’accompagnement des personnes âgées ainsi que le bien-être des patients. Aucun objectif financier précis n’est pour le moment fixé pour cette première édition du Défi des générations contre la COVID. «On ne veut pas que quelqu’un pense que 5$, ce n’est pas assez, soutient Mme Boudreau. Tous les dons comptent.» Infos.: fhclm.ca/activite/defi-des-generations À lire aussi : Défi des générations: Une invitation au dépassement de soi