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Dehors pendant le couvre-feu

le lundi 01 février 2021
Modifié à 15 h 44 min le 01 février 2021
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Comment les personnes qui ont le droit se sentent-elles dehors en période de couvre-feu ? Voici quelques témoignages recueillis par le journal. À lire aussi : Patrouiller des rues désertes [caption id="attachment_98828" align="alignnone" width="444"] Melissa Campeau et Jason Joubert avec leurs enfants Avery et Braxton, et leur ami Kylo. (Photo: Gracieuseté)[/caption] Melissa Campeau et Jason Joubert : «Promener son chien durant le couvre-feu est un sentiment très zen et étrange à la fois. La quiétude à l'extérieur est extrêmement relaxante et paisible. On prend le temps de vraiment apprécier ce qui se trouve autour de nous et l'instant présent sans distraction ni bruit. On a l'impression d'être seul au monde et d'avoir la ville à nous seuls! C'est franchement agréable! »   Claude Duhaime, résident de Mercier et travailleur de nuit à Labatt à Montréal : «À mon départ vers 20h15 les rues sont désertes, on se croirait dans une ville fantôme. Même les promeneurs de chien se font rares !!! Au niveau policier le week-end où le couvre-feu a été mis en place fut le pire. Le dimanche soir en me rendant au travail j'ai croisé 7 autos-patrouilles sur 7 km dont un barrage au coin de la rue Côté et du boulevard Saint-Jean-Baptiste à Mercier pour les gens qui entraient dans Mercier. Jusqu'à présent je n'ai pas été vérifié. J'ai ma lettre de mon employeur avec moi en tout temps. Depuis ce temps, tout est plutôt tranquille, je croise occasionnellement une auto-patrouille. Elles sont toujours pas mal aux mêmes endroits. Hier soir, à l'entrée de Châteauguay sur Saint-Francis. Je crois que les policiers agissent avec beaucoup de discernement et que la population en général respecte bien le couvre-feu souhaitant passer à autre chose au plus vite.»   [caption id="attachment_98830" align="alignnone" width="444"] Hanim Kartal, livreuse à la pizzeria Keny’s à Châteauguay. (Photo: Le Soleil-Michel Thibault)[/caption] Hanim Kartal, livreuse à la pizzeria Keny’s à Châteauguay : «C’est vraiment magnifique ! Les routes sont vides. Le fait qu’il n’y a absolument personne sur les routes, c’est très facile de circuler. Les commandes arrivent en moins de 30 minutes. C’est déjà excellent sur ce point-là. Depuis le couvre-feu je me suis fait arrêter une seule fois. J’ai montré mes documents et je pense qu’ils ont enregistré ma plaque.» [caption id="attachment_98832" align="alignnone" width="444"] L'autoroute 30 pendant le couvre-feu. (Photo : Gracieuseté)[/caption] Brigitte Danis, en stage de soir comme préposée aux bénéficiaires : «Je suis en stage de préposée aux bénéficiaires en CHSLD à Beauharnois et je termine mon quart de travail à 11h30 pm. II n’y a pas beaucoup de circulation, je vois beaucoup de camionneurs sur la route et quelques voitures, c’est une situation inhabituelle. Ça me fait bizarre de conduire sur une route parfois déserte ou de voir juste les travailleurs essentiels sur la route. Pour ma part, le couvre-feu ne m’affecte pas, car je peux aller travailler, mais je pense aux nombreuses entreprises qui doivent fermer plus tôt. Des entreprises ferment leurs portes. Je trouve cela très inquiétant, car on se demande tous quand est-ce que tout va revenir à la normale?? »   Jean-Claude Galarneau et Jennifer Tombs, livreurs au Restaurant de la Place à Châteauguay :«C’est spécial. Tu sens que tout le monde commence à être stressé sur la route à partir de 19 h 30. On a l’impression que les gens accélèrent parce qu’ils veulent être à la maison pour 20 h. Je me suis fait intercepter les deux premières journées du couvre-feu, mais pas depuis», dit Jean-Claude Garneau. Sa collègue Jennifer Tombs remarque aussi cet empressement des automobilistes. «Je ne me suis pas fait intercepter jusqu’à maintenant. Ça ne me stresse pas. Je suis plutôt curieuse de voir la procédure, bien sûr parce que je sais que je suis en règle. J’ai remarqué que les premiers jours du couvre-feu, ça tombait hyper tranquille au niveau des commandes à partir de 19 h 30 parce que les gens pensaient qu’on fermait à 20 h», dit Jennifer Tombs