Culture

Depuis 45 ans, les jeunes ont leur place dans l’orchestre !

le vendredi 10 décembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 10 décembre 2021
Par Lilian Largier

redactionsc@gravitemedia.com

L’Orchestre symphonique des jeunes de la Montérégie est dirigé par le maestro Georges-Étienne d’Entremont. (Photo gracieuseté)

L’Association des orchestres de jeunes de la Montérégie (AOJM) est composée de trois ensembles, dont l’orchestre symphonique dirigé par Georges-Étienne d’Entremont. Les répétions ont repris cet automne et le retour en salle est programmé en décembre avec le traditionnel concert de Noël. 

L’organisme sans but lucratif créé en 1974 vise à permettre aux jeunes de vivre l’expérience orchestrale.

«Nous fonctionnons avec à une subvention du ministère de la Culture et des Communications, des dons et des cotisations de nos musiciens que nous essayons de garder le plus bas possible pour que la pratique soit accessible», précise le chef d’orchestre M. d’Entremont. Ce dernier a succédé en 2015 à Luc Chaput qui a été à la barre pendant 19 ans.

Des activités de musique de groupe sont proposées aux 125 jeunes: des répétitions, des concerts et des camps de perfectionnement qui reprendront en 2022. 

Les représentations ont lieu dans des églises ou à la Maison symphonique de la Place des arts à Montréal, car il faut un lieu pouvant accueillir jusqu’à 70 musiciens sur scène et 1000 spectateurs. Des concerts sont aussi organisés au profit d’organismes.

Les élèves musiciens sont répartis en trois groupes:
-    L’Ensemble prélude (ensemble à cordes) pour l’initiation en groupe des 6-9 ans, sous la direction de Zoé Dumais ;
-    L’Orchestre à cordes junior de la Montérégie (OCJM) pour les 8-17 ans, sous la direction de Nicole Lauzière;
-    L’Orchestre symphonique des jeunes de la Montérégie (OSJM) pour les 14-25 ans (ensemble à cordes, à vents et percussions), sous la direction de Georges-Étienne d'Entremont.

«Un musicien a tendance à s’améliorer avec les années de pratique, précise M. d’Entremont. Par conséquent le répertoire qui leur est proposé est adapté à leur niveau. Les jeunes d’un même groupe d’âge vont également mieux s’entendre.» 

Une difficile reprise post-COVID

En septembre, après 18 mois d’arrêt, les ensembles instrumentaux ont dû s’adapter aux règles sanitaires avec la séparation en deux ou trois groupes, par rotation, pour respecter l’obligation de réunir 25 personnes maximum. Cela a entrainé des frais supplémentaires de location, l’engagement temporaire d’un deuxième chef et l’achat de cloisons de séparation.

Au fil des ans, l’AOJM a effectué des tournées à l’étranger (France, États-Unis, en Allemagne, etc.), mais la pandémie a mis les projets internationaux sur la glace. 

«Une tournée à l’étranger est très compliquée à organiser avec des jeunes et elle représente des coûts importants. Il nous faut un bus avec un autre véhicule qui transporte en toute sécurité tous nos instruments imposants ou fragiles comme les violoncelles, percussions, timbales. Les instruments voyagent parfois dans trois avions différents», relève M. d’Entremont.

Le concert de Noël, qui arrive à grands pas, sera un peu particulier pour ce dernier. «Il y a 20 ans, j’étais invité pour jouer avec l’AOJM L’Arlésienne de Bizet. Comme un clin d’œil, ce 18 décembre, nous allons jouer la même œuvre sous la direction de mon prédécesseur, M. Chaput», explique-t-il.

Concert de Noël de l’AOJM
Samedi 18 décembre - 19h30 à l’église catholique de Saint-Lambert

En première partie, l’Orchestre à cordes junior de la Montérégie (OCJM) interprétera des œuvres variées sous la direction de Nicole Lauzière.

En deuxième partie, l’Orchestre symphonique des jeunes de la Montérégie (OSJM) présentera L’Arlésienne de Buzet (suite d’orchestre numéro 2) sous la direction de Luc Chaput et Schéhérazade de Rimski-Korsakov (suite symphonique, opus 35) et A Christmas Festival d’Anderson sous la direction de Georges-Étienne d’Entremont.