Des centaines de poissons morts dans la rivière des Anglais

Des poissons morts dans la rivière des Anglais. (Photos: SCABRIC)
Au cours de la fin de semaine du 23 juillet, un grand nombre de poissons a été observé par des citoyens dans la rivière des Anglais à Howick et dans d’autres cours d’eau avoisinants. La cause de la mortalité des poissons n’est pas évidente selon un organisme de la région mais une explication est mise de l’avant.
Au cours des derniers jours, des commentaires de plusieurs personnes sur le groupe Facebook spotted Sainte-Martine laissaient entendre que ce phénomène serait lié à la présence de pesticides dans l’eau.
Geneviève Audet, biologiste à la Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay (SCABRIC), tient à dire qu’il est précipité d’affirmer que la mort de ces animaux ait été causé par des produits chimiques. « Les épandages de pesticides sont en vigueur sur le territoire, mais se déroulent généralement au printemps, avant la mi-juin. »
Lors des grandes pluies, des concentrations de pesticides peuvent en effet se retrouver dans les cours d’eau mais, selon la SCABRIC, cette situation entraîne plutôt des déformations ou des troubles de reproductions chez les poissons que la mort.
La chaleur mise en cause
Le Québec a été touché par une vague de chaleur au cours des derniers jours et cela pourrait avoir eu un impact sur les poissons vivant dans ces cours d’eau a indiqué Mme Audet.
« Lors des grands épisodes de chaleur, les plantes aquatiques consomment davantage d’oxygène qu’elles en émettent, ce qui peut asphyxier les poissons. De plus, ces animaux marins on un seuil de tolérance à la chaleur qui, lorsque dépassé, peut entraîner la mort », a-t-elle expliqué.
De plus, la biologiste tient à préciser qu’à cause de l’accentuation de l’évaporation, plusieurs sections des cours d’eau contiennent moins d’eau et les fosses où habitent les poissons deviennent alors moins profondes.
La SCABRIC confirme que ce phénomène n’est pas inhabituel et qu’il s’est déjà produit un peu partout au Québec.