Des infirmières en pharmacie peuvent désormais prescrire

Depuis janvier 2016, les changements au règlement sur certaines activités professionnelles que peuvent exercer une infirmière ou un infirmier sont entrés en vigueur, ce qui leur donne des pouvoirs de prescription.

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec se réjouit de ces nouveaux pouvoirs. «Avec cette entente, ça vient façonner la médecine pour offrir aux Québécois de meilleurs soins de santé», confie la présidente, Lucie Tremblay. Depuis l’instauration des nouvelles mesures, 1700 infirmières se sont prévalues de ces nouveaux privilèges et à chaque jour l’Ordre reçoit d’autres demandes pour la certification.

Depuis les modifications faites au règlement, les infirmières peuvent maintenant prescrire la contraception hormonale, le stérilet ou la contraception orale d’urgence, ainsi que prescrire des traitements contre les infections transmises sexuellement.

L’accessibilité des infirmières, que ce soit par les soins à domicile, les infirmières scolaires ou celles en pharmacie aide les patients à mieux exploiter les ressources en santé, dénote Mme Tremblay.

«Les gens n’aiment pas ça attendre des heures pour se faire prescrire de la contraception par un médecin. Quand ils viennent me voir, il n’y a pas d’attente, et en plus on a le temps pour le volet d’enseignement», fait part l’infirmière Karine Girard, qui a commencé à utiliser ses nouveaux pouvoirs depuis moins de deux semaines à la pharmacie Familiprix de Châteauguay.

Meilleurs accès aux soins

La nouvelle réglementation s’inscrit également dans un effort du réseau de la santé à offrir un meilleur accès à des soins empreints d’humanité. Cette dernière permet aux infirmières de prodiguer des soins de plaies et déterminer un plan de traitement. Ces nouvelles options s’ajoutent aux services qui étaient déjà offerts, soient la consultation santé-voyage, le suivi de tension artérielle, de diabète, de cholestérol, d’injection de médicament et de vaccination ainsi que  le suivi personnalisé pour arrêter de fumer.

«C’est valorisant pour les pharmaciens d’offrir plus de services  à la clientèle et de faire un nouveau type de suivi», affirme Sandrine Vinet, pharmacienne-propriétaire, avec un groupe d’associés, de succursales Familiprix  dans la région.

Plusieurs pharmacies, comme les Jean Coutu et autres bannières offrent les mêmes services de prescription de contraception ou de soin de plaie. Le salaire de ces infirmières pratiquant dans ces établissements est payé par le pharmacien-propriétaire qui les emploie.

Les infirmières au Québec

74 000

74 000, c’est le nombre d’infirmières et d’infirmiers que compte le Québec

361

361 infirmières et d’infirmiers exercent dans une pharmacie. Il y a en 281 qui sont employés à temps plein, et les 80 autres travaillent à la pharmacie comme emploi secondaire

Source : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec