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Des organismes présentent des plans de conservation des collines montérégiennes

le vendredi 07 avril 2023
Modifié à 14 h 41 min le 07 avril 2023

Le mont Saint-Bruno. (Photo: Le Courrier du Sud − Archives)

La Coalition des Montérégiennes, un regroupement de 12 organismes de conservation, a dévoilé des plans de conservation pour chacune des collines de la région. Elle a également présenté un plan régional de conservation et de connectivité écologique. 

L’objectif est de rallier propriétaires, municipalités, MRC et gouvernements à la mise en œuvre d’actions concrètes dès 2023 pour accroître la conservation des milieux naturels que sont les monts Royal, Saint-Bruno, Saint-Hilaire, Rougemont, Saint-Grégoire, Yamaska, Shefford, Brome, Mégantic, ainsi que les collines d’Oka et le mont Rigaud.
Chaque organisation a établi un portrait actualisé des milieux naturels de ces collines.

Des actions ont été identifiées pour que la conservation des Montérégiennes soit prise en considération. Selon la Coalition, ce travail a confirmé que «les collines subissent de fortes pressions qui menacent leur intégrité écologique».

«Fragmentation du territoire, prolifération d’espèces exotiques envahissantes comme l’agrile du frêne et le roseau commun, augmentation des activités humaines récréatives, surbroutage de la flore par le cerf de Virginie et développement urbain sont autant de menaces qui figurent tout en haut du palmarès et affectent la biodiversité des collines, énumère Eric Malka, directeur général de Connexion Nature. Pour répondre aux problématiques, un arsenal de stratégies est mis de l’avant et doit être soutenu par des moyens financiers.»

150 M$

Les membres de la Coalition estiment que 150 M$ seront nécessaires pour protéger, restaurer et connecter chacune des Montérégiennes au cours des cinq prochaines années. 

Le contrôle des espèces envahissantes, la sensibilisation, l’identification des zones prioritaires à protéger, une meilleure protection des espèces menacées et vulnérables et la mise en place de politiques et de règlements font partie des actions prioritaires, selon la Coalition.

Le regroupement s’inscrit dans une volonté «d’accélérer la conservation dans le sud du Québec et d’appuyer les objectifs des instances gouvernementales et métropolitaines de protéger 30% du territoire québécois d’ici 2030», a avancé Pascal Bigras, directeur général, Nature-Action Québec.

«La conservation en terres privées dans le sud du Québec, là où la biodiversité est la plus riche et les pressions de développement sont les plus grandes, est au cœur des priorités du gouvernement du Québec. C’est pourquoi nous avons annoncé, lors de la COP15, un montant historique de 650 millions de dollars pour la conservation de la biodiversité», a rappelé Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques.

La Coalition a obtenu un appui financier de 380 870$ obtenu dans le cadre du programme Projet de partenariat pour les milieux naturels. (A.D.)