Diversité : un comité sur l’inclusion à Mercier

La Ville de Mercier crée un comité consultatif sur l’inclusion afin d’augmenter le sentiment d’appartenance des citoyens envers le milieu, dont ceux issus de la diversité.

Bintou Diallo, Sénégalaise d’origine établie à Mercier depuis 2018, occupera l’un des 5 postes de citoyens. Deux élus, dont Bernard Mallet, seront présents à la table. Un employé municipal soutiendra le comité durant les rencontres.

Le sentiment d’appartenance à un milieu passe par l’ouverture, selon Bintou Diallo. S’ouvrir commence dès le bas âge, dans les garderies et les écoles, exprime-t-elle. L’ouverture aide à la connaissance de l'autre. Cette notion s’avère importante à Mercier où Mme Diallo remarque une absence de la mixité des différentes communautés. «C’est à nous de prendre notre place, on paie nos taxes, nos impôts, on est des citoyens de Mercier. Si on ne prend pas notre place, personne ne va nous la donner. Il faut aller la chercher», dit la mère de quatre enfants. «Ce qu’on veut développer, c’est quand tu reviens chez vous, tu es chez vous pas juste dans ta maison, mais dans ta ville», ajoute Lise Michaud, mairesse de Mercier.

Au sein du comité, Bintou Diallo souhaite réaliser un portrait de la diversité, initier des événements inclusifs et solidaires ainsi que créer «un fonds pour soutenir des projets citoyens inclusifs», entre autres.

Le nouveau visage de Mercier

Le conseiller Bernard Mallet chiffre à 70 le pourcentage de nouveaux citoyens issus d’origines ethniques à Mercier. Ils sont originaires de la Russie et l’Allemagne, pour ne nommer que ces deux pays, souligne-t-il. Selon le Profil du recensement, recensement de la population de 2021 de Statistique Canada, les immigrants résidant à Mercier – 1675 au total – étaient originaires des Amériques, l’Europe, l’Afrique et l’Asie.

Mme Diallo côtoie la diversité au quotidien à Mercier. «On la voit dans les écoles, les rues et l’autobus». Mme Michaud fait le même constat, lors de ses rencontres dans les écoles en vue des conseils étudiants, avec le conseiller Tony Bolduc. Depuis son premier mandat, en novembre 2013, le visage a changé. «On est totalement ailleurs. Je trouve ça le fun. Quand on fait nos conseils étudiants, il y a une super belle diversité autour de la table». Le comité consultatif d’inclusion viendra «consolider» ce qui est déjà en place.

Mercier songe depuis longtemps à réunir des citoyens de diverses communautés dans ses comités. Pour Lise Michaud, la mise en place d’un comité consultatif sur l’inclusion constitue une «opportunité qui s’ouvre» pour recueillir les commentaires des gens en ce qui a trait à leurs besoins, volontés et désirs.

Les bénévoles se donneront comme mandat de recommander aux élus des actions afin de cultiver «une culture d’inclusion, de diversité, d’équité et d’excellence» ainsi que d’«éliminer les obstacles» auxquels se heurtent les «groupes sous-représentés».

La première réunion est prévue à la fin août.