Actualités
English stories
Le dossier Gendron a coûté près de 70 000$ à la Ville
le samedi 08 septembre 2018
Modifié à 15 h 24 min le 28 septembre 2019

(English follows) Les frais juridiques relatifs au dossier du conseiller Mike Gendron ont coûté près de 70 000$ aux contribuables châteauguois.
Ce montant comprend les frais juridiques des deux parties, soit ceux de la Ville de Châteauguay et du conseiller municipal. En vertu de l’article 604.6 de la Loi sur les cités et les villes, c’est à la municipalité d’assumer la défense d’une personne «qui est le défendeur ou l’intimé dans une procédure dont est saisi un tribunal et qui est fondée sur l’allégation de l’inhabilité de la personne à exercer la fonction de membre du conseil […]».
La Ville était représentée par Me Armand Poupart Jr. Du cabinet Poupart & Poupart avocats inc. Le conseiller Gendron était quant à lui représenté par Me Josiane Goulet du cabinet Routhier Goulet, Avocats inc.
«Une perte de temps, d’énergie et d’argent»
Le maire de Châteauguay, Pierre-Paul Routhier, déplore «une perte de temps, d’énergie et d’argent» lié à plusieurs dossiers portés (avant son élection) devant la justice comme celui du conseiller Gendron. « En tant que maire, je me réjouis que la Ville puisse enfin clore ce dossier et passer à autre chose. Les causes juridiques comme celles de Rogers, de la poursuite contre la cession des terres à Kahnawake et celle contre M. Gendron ont coûté plus de 770 000 $ aux citoyens de la Ville de Châteauguay, a-t-il exprimé dans un communiqué. C’est l’équivalent des taxes annuelles de 300 maisons qui ont été perdues, sans aucun bénéfice pour la Ville ».
Depuis 2013
Le dossier de Mike Gendron remonte à 2013, alors que la Ville de Châteauguay, alors dirigée par l’ancienne mairesse Nathalie Simon, a déposé une plainte à la Commission municipale du Québec envers le conseiller, à qui elle reprochait d’avoir fourni une déclaration d’intérêts pécuniaires incomplète. En octobre 2014, la plainte a été rejetée par la Commission municipale puisque le dossier relevait plutôt de la Cour supérieure du Québec. La Ville s’est donc tournée vers ce tribunal en intentant une requête en destitution contre le conseiller Gendron. En juin 2016, le juge de la Cour supérieure du Québec a en partie donné raison à la Ville de Châteauguay, en rejetant d’une part la requête en destitution, mais en concluant d’autre part que la déclaration du conseiller était incomplète et qu’il devait y ajouter les immeubles dont était propriétaire sa compagnie. Une décision que Mike Gendron et son avocat, qui était à l’époque Pierre-Paul Routhier (le maire actuel de Châteauguay), ont porté en appel. Dans un jugement rendu le 27 aout 2018, la Cour d’appel a tranché en faveur du conseiller.
À lire aussi : Mike Gendron heureux de sa victoire