Éducation

Des élèves passent trois jours en voilier sur le lac Saint-Louis

le dimanche 08 juillet 2018
Modifié à 20 h 19 min le 08 juillet 2018
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Quatorze élèves de l’école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois ont affronté vents et marées pendant un périple de trois jours en voilier sur le lac Saint-Louis. Le départ s’est effectué à la marina de Beauharnois le 6 juin. Les jeunes marins en herbe étaient répartis sur quatre voiliers. Avec eux, quatre capitaines expérimentés et quatre enseignants (un capitaine et un enseignant par voilier) les ont guidés tout au long du voyage. Ils se sont d’abord rendus aux anciennes écluses de Pointes-des-Cascades, où ils ont passé une première nuit dans les bateaux. Le lendemain, ils ont navigué jusqu’à Sainte-Anne-de-Bellevue, où ils ont amarré leurs embarcations dans une baie jusqu’au lendemain. Ils ont ensuite remis le cap vers Beauharnois le 8 juin.
«Dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé, les vents étaient favorables» - Caroline Primeau, enseignante.
«Des étincelles dans les yeux» C’était la première fois qu’une telle activité était offerte à des élèves de 12 à 15 ans des classes adaptées de cette école secondaire. «Ce sont des jeunes qui doivent conjuguer avec différentes troubles d’apprentissages (TSA, dyslexie, TDAH), et ils n’ont pas accès à toutes les activités offertes aux élèves des classes régulières, détaillent Caroline Primeau et Stéphane Dupray, deux des enseignantes qui ont organisé et participé au projet. On souhaitait leur donner la chance de vivre une expérience qui les sorte de leur zone de confort, qui les force à repousser leurs limites» ajoutent-ils. «Et la récompense a été grande, souligne Mme Primeau. C’est quelque chose qu’ils ne pensaient jamais pouvoir vivre de leur vie. Au début, certains étaient stressés. Mais après, ils avaient des étincelles dans les yeux», rapporte l’enseignante. Le voyage a été organisé avec la collaboration de l’école de voile Paré à Virer, de Beauharnois. Chaque élève a dû débourser 200$ pour assumer une partie des frais liés à cette activité. Le reste a été comblé avec l’aide de commanditaires et l’appui de l’école secondaire, qui a entre autres fourni des repas pour le séjour. Une belle analogie: Les enseignants qui ont organisé le voyage l’ont nommé «Projet Bastingage», mot qui se définit comme «un rempart visant à empêcher les marins de tomber à la mer sans pour autant masquer l’horizon». «Cette analogie fait référence à la réalité de nos élèves. Ils ont besoin d’encadrement, d’un garde-fou tout en ayant conscience de ce que le futur leur réserve», lit-on sur le site Web destiné au projet.