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7 questions à un barman
le samedi 20 janvier 2018
Modifié à 8 h 00 min le 20 janvier 2018

Normand Marleau a commencé sa vie de barman à la fin de son adolescence. Il n’a depuis jamais quitté son tablier. Entrevue avec un homme qui a vu les habitudes de ses clients se transformer à travers les trente dernières années.
Où avez-vous débuté votre carrière de barman?
J’ai commencé à 19 ans, dans un bar qui se nommait L’Excalibur à Mercier. À l’âge de 22 ans, ma belle-mère m’a dit qu’il cherchait un serveur/barman à la Brasserie Lafontaine de Châteauguay. J’ai été engagé et j’y travaille depuis ce temps. Au mois d’avril, ça fera 30 ans que je fais ce métier.
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Qu’est-ce qui a le plus changé à travers les époques, selon vous?
Le mode de vie des gens. Avant, on ouvrait à 7h. On avait les livreurs, les employés d’usines qui finissaient leurs quarts de nuit. Il y avait toujours une dizaine de personnes au bar. Des clients qui venaient pour la plupart seuls. Aujourd’hui, les gens sortent plus en gang. Et les hommes sont plus impliqués dans la vie de famille. Ils ne viennent plus au bar après leur journée de travail, mais vont chercher leurs enfants à la garderie.
La clientèle s’est donc transformée?
Oui, beaucoup. Depuis environ huit ans, notre clientèle ne se renouvèle pas comme j’aimerais. Il faut organiser des événements pour remplir le bar.
Avez-vous déjà eu à gérer des conflits au cours de vos trente ans de métier?
Très rarement. Nos clients sont tranquilles. Des bagarres, j’en ai vu deux ou trois dans toute ma carrière.
Qu’est-ce que vous aimez le plus de votre travail?
Être avec les gens.
Et qu’est-ce qui vous plait moins?
Les périodes plus tranquilles, quand il n’y a personne.
Est-ce que les clients ont tendance à vous faire des confidences?
Les clients réguliers sont pas mal moins gênés avec moi. Mais ça va dans les deux sens. Je suis quelqu’un d’honnête. Ils finissent par l’être aussi avec moi.