Société

Il faut apprendre aux enfants à dire «NON ! LÂCHE-MOI!» et griffer au besoin

le mercredi 25 avril 2018
Modifié à 16 h 09 min le 25 avril 2018
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Des nouvelles des dernières semaines concernant des rôdeurs autour des écoles ont fait réagir l’organisme Espace Châteauguay spécialisé dans la prévention de la violence envers les enfants. Ses intervenantes Julie Mailhot et Nathalie Lafleur conseillent aux parents d'apprendre aux enfants à s’exprimer et à se défendre pour réduire les risques d’agression. «Quand vient le temps de parler de la violence, trop souvent l’approche utilisée véhicule des messages du type « ne pas » : ne pas accepter de bonbons d’un inconnu, ne pas parler aux inconnus, ne pas monter dans la voiture d’un inconnu. Bien qu’il soit important de nommer ces consignes, cette façon d’aborder la violence envoie des messages qui favorisent l’impuissance et maintiennent la vulnérabilité de nos enfants», font-elles part dans un communiqué. Elles conseillent de miser plutôt sur l’affirmation de soi et développer la capacité de se défendre. «Le seul fait de s’affirmer et de dire NON!, envoie un message clair à l’inconnu. Manifester son opposition peut faire changer d’avis la personne qui veut abuser de la vulnérabilité de l’enfant», font-elles valoir. «Si une personne le tient, l’empêche de se sauver, il peut : dire NON! LÂCHE-MOI! utiliser ce qu’il a de libre et faire tout ce qu'il peut pour se défendre. Par exemple, donner un coup de pied au tibia, un coup de coude dans le ventre, égratigner, bouger beaucoup, etc. et crier. Ces comportements d’autodéfense peuvent souvent décourager l’agresseur, de peur de se faire voir et se faire prendre», expliquent-elles. «Que ferais-tu si ?» Espace Châteauguay propose aux parents d’aborder le sujet de la violence en jouant à «Que ferais-tu si ?» «Vous pouvez varier les scénarios et mettre en vedette votre enfant avec une fille ou un garçon de son âge, puis avec des jeunes un peu plus vieux. Vous pouvez aussi introduire un inconnu, ou un adulte de son entourage, tels qu’un entraîneur sportif, un membre de la famille, etc.» suggèrent les intervenantes. «Les jeux sur la prévention constituent un excellent moyen de transmettre de l’information à l’enfant. Plus vous jouez à ces jeux, plus votre jeune prend conscience de son habileté à trouver des solutions», font-elles valoir. Elles insistent pour dire qu’il est «important de discuter de la prévention de la violence avec les enfants». Pour plus d’informations, les intéressés peuvent communiquer avec ESPACE Châteauguay au 450 692-5757.  

5 questions à poser aux enfants

1 - Que ferais-tu si tu te perdais dans un endroit public ? 2 - Que ferais-tu si une personne qui joue en ligne avec toi te donnait rendez-vous ? 3 - Que ferais-tu si quelqu’un t’envoyait des messages blessants sur Internet ? 4 - Que ferais-tu si une personne, que tu connais et que tu aimes, te demandait de l'embrasser, alors que tu ne veux pas ? 5 - Que ferais-tu si une personne, dans le voisinage, t’offrait 20,00 $ pour que tu l’aides à porter ses sacs d’épicerie dans la cuisine ? (Source : Espace Châteauguay)