Incendie à Ste-Martine : «mes souvenirs, je ne les retrouverai pas»

une vue aérienne de l'incendie dans la nuit du 11 avril. (Photo: gracieuseté)
Plusieurs personnes se sont retrouvées sans logement à la suite du violent incendie qui a détruit une entreprise d’ébénisterie et un bloc d’appartement à Sainte-Martine, dans la nuit du 11 avril. Marie-Ève Legris, une des résidentes de l’immeuble, doit maintenant repartir à zéro après avoir tout perdu dans le brasier.
Pour la jeune femme de 36 ans, le cauchemar a commencé en plein milieu de la nuit lorsqu’elle a été réveillée par sa voisine. «Je l’entendais parler fort au téléphone avec le 911 dans son appartement, je suis allée voir à la fenêtre de ma chambre et j’ai vu une grosse lueur orangée», s’est-elle remémorée.
C’est à ce moment que Marie-Ève a commencé à voir de la braise virevolter et que la panique s’est installée. Elle savait qu’il fallait qu’elle quitte tout de suite son appartement.
«J’étais en pyjama, j’ai mis des souliers en vitesse, j’ai pris mon chien et mon chat avec ma sacoche et je suis sortie de l’immeuble au même moment où ma voisine a cogné à ma porte pour me dire de m’enfuir», a-t-elle confié.
Sur la rue Dulude, devant l’immeuble, tous les locataires et leurs animaux étaient sains et saufs. Quelques minutes après l’évacuation, les pompiers sont arrivés pour combattre les flammes qui commençaient à brûler la toiture.
Sous le choc
Marie-Ève a expliqué avec émotions qu’elle ne réalise pas encore complètement ce qui s’est produit il y a quelques heures à peine. Malgré le fait qu’elle soit assurée, certaines choses ne pourront pas être rachetées.
«Je ne pensais pas que je vivrais ça un jour, ça reste un gros choc, a-t-elle admis. Mes souvenirs, je ne les retrouverai pas, j’ai tout perdu, mes photos, la vaisselle de ma grand-mère, c’est ça le plus dur dans cette histoire».
Malgré la perte de son logement et de ses biens, Mme Legris n’a pu s’empêcher d’avoir une pensée pour les locataires de longue date de l’immeuble. «Ça doit être terrible pour les plus vieux, une vie en fumée, moi j’étais là depuis le 1er février seulement», a-t-elle indiqué.
Marie-Ève Legris et son chien Monsieur Butler ont échappé aux flammes. (Photo: gracieuseté)
Un élan de solidarité
Malgré l’adversité, la jeune dame a trouvé formidable la réaction de la communauté sur le terrain et sur les réseaux sociaux.
Plusieurs inconnus lui ont écrit pour offrir du linge, des souliers et des vêtements. Sur le groupe Facebook Spotted Sainte-Martine, de nombreux citoyens discutent et tentent de trouver des appartements pour les gens affectés par l’incendie.
«Le monde de Sainte-Martine et la municipalité ont été top notch, ils se sont mobilisés pour les sinistrés et ça me touche vraiment, c’est une communauté tissée serrée!» a-t-elle conclu.
En attendant de trouver un nouveau logis, celle qui travaille pour la Ville de Châteauguay s’est installée provisoirement chez son copain qui habite la région.
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