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La mairesse défend son fils à l'emploi de la Ville

le lundi 13 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 13 juillet 2015
Par Production Gravite

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À l'emploi de la Ville de Châteauguay, le fils de la mairesse Nathalie Simon a récemment été signifié par un agent de la paix pour possession simple de stupéfiants et devra répondre de ses actes devant un juge.

C’est ce qu’a dévoilé le conseiller du district Lang de Châteauguay, Mike Gendron, à la toute fin de la séance ordinaire du conseil municipal qui s’est tenue le lundi 6 juillet en soirée.

M. Gendron a pris la parole lors du tour de table des élus pour questionner la mairesse sur son fils de 20 ans, Charles-Hubert Dumas, qui occupe un emploi au sein d’Activ’Été, un camp de jour de la Ville de Châteauguay destiné aux jeunes de la municipalité.

Sa question faisait suite à celle d’un citoyen qui demandait plus tôt au cours de l’assemblée si les jeunes embauchés dans le cadre d’Activ’Été devaient présenter une attestation de bonne conduite. « Non, ils n’ont pas à le faire. C’est un papier très difficile à obtenir lorsqu’on n’a rien à se reprocher. Par contre, la Ville procède à certaines vérifications», avait répondu la mairesse.

Au terme de la réunion, Nathalie Simon a précisé au journal Le Soleil que le dossier de son fils était sans tache au moment de son embauche, il y a trois ans. L’accusation est donc très récente et la Ville fait le suivi actuellement, a-t-elle ajouté.

Réaffectation demandée

M. Dumas travaille directement auprès des enfants, ce qui ne plait pas à M. Gendron.

« Je ne suis pas à l’aise avec le fait qu’il soit en contact direct avec les jeunes à cause de l’accusation qui pèse sur lui. Je demande donc l’appui d’un autre conseiller pour que celui-ci soit réaffecté à d’autres fonctions où il n’aurait pas à interagir auprès de nos enfants », a-t-indiqué pendant son tour de parole en mentionnant également «faire son devoir».

Sa demande n’a pas trouvé écho auprès de ses collègues politiciens. M. Gendron s’est dit préoccupé « par le fait que la mairesse n’ait pas divulgué cette information concernant son fils dès qu’elle en a pris connaissance ».

Vendetta politique

La mairesse Nathalie Simon, ébranlée par cette révélation, a qualifié de «vendetta politique» le geste posé par le représentant du quartier Lang. « Mon fils est majeur et vacciné et je ne suis au courant de cette situation que depuis très peu de temps. Il n’a pas été reconnu coupable pour le moment, il est donc innocent jusqu’à preuve du contraire d’où le pourquoi de ma discrétion », a-t-elle affirmé.

 

Elle a aussi assuré qu’elle n’avait pas l’intention d’intervenir dans le dossier de son fils pour le sauver d’éventuelles accusations. « Si ça avait été le fils de quelqu’un d’autre, on en n'entendrait pas parler. Et puis, vous savez M. Gendron, on peut en parler des plumitifs au palais de justice. Si on tape votre nom, on peut en sortir des pages aussi, donc vous savez qu'on est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire alors je demande la même clémence pour mon fils», a-t-elle répliqué à son collègue. «Il y a une différence, il est responsable de jeunes», a noté le conseiller.

En terminant, la mairesse s’est dite soucieuse de la sécurité des enfants fréquentant Activ’Été. « Si j’avais le moindre doute qu’ils sont en danger en côtoyant mon fils, j’interviendrais. Mais ce n’est pas le cas. Il a une évaluation supérieure à la moyenne dans ses fonctions et il est vraiment à sa place. C’est un jeune adulte comme tous les autres, mais malheureusement, il reçoit plus d’attention parce que c’est le fils de la mairesse », a-t-elle conclu.