La pétition pour bannir les vélos des routes de campagne fait du surplace à 10 500 signatures
Une pétition demandant au gouvernement du Québec de bannir les vélos des routes à la limite supérieure à 50 km/h a suscité un engouement qui a duré une douzaine de jours cet été.
Lancée le 21 juillet par un dénommé Sly L. sur le site avaaz.org, la pétition a vu son nombre de signatures bondir de 3003, le 11 août, à 10 500, le 22 août. Après cette vague de 7500 signatures en 12 jours, l’intérêt est tombé. Deux mois plus tard, soit le 20 octobre, le site affichait 10 549 signatures.
La poussée a suivi la médiatisation de l’initiative. La nouvelle de l’existence de la pétition, en août, diffusée par Le Soleil de Châteauguay puis d’autres médias a enflammé les réseaux sociaux. Plusieurs ont pesté contre les cyclistes dans les chemins de campagne et autant se sont portés à leur défense.
Du nombre, Vélo Québec avait qualifié la pétition de «farfelue». Lui-même cycliste et résidant en zone rurale, le député de Huntingdon Stéphane Billette avait réagi en disant qu’il prônait le partage de la route.
L’auteur de la pétition invoquait des raisons de sécurité pour justifier son geste. Selon des statistiques obtenues par le journal Le Soleil de Châteauguay auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec, ce sont toutefois les routes à basse limite de vitesse qui font le plus de victimes cyclistes.
De 2011 à 2015, soit sur une période de cinq ans, 9372 accidents impliquant des victimes cyclistes ont été consignés par la SAAQ. Du nombre, 7406 sont survenus sur des routes où la limite de vitesse est inférieure à 55 km/h. Ce qui représente 80 % du total.
La grande majorité des cyclistes impliqués dans des accidents s’en sont bien tirés puisque 8796 sur 9372 sont classés comme étant «légers», soit 94 %.
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