Culture

La poupée de Zombie Boy repeinte par un artiste américain

le mercredi 30 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 30 mars 2016
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

L’artiste américain Noel Cruz qui repeint les poupées de personnalité hollywoodienne s’est donné pour défi de repeindre le plus fidèlement possible, la reproduction de Zombie Boy, originaire de Châteauguay.

L’être éthéré criblé de tatouage a pu découvrir la nouvelle allure du jouet qui lui ressemble sur le web. Il semble très enjoué du résultat. «J’étais vraiment joyeux de la nouvelle couverture. La poupée d’origine était hot, mais quand j’ai vu celle-ci, les nuances étaient beaucoup plus profondes. […] Elle reflète bien ma personnalité. […] C’est morbide et frissonnant», commente le phénomène international lors d’un entretien avec Le Soleil de Châteauguay.

Noel Cruz voulait se mettre à l’épreuve à travers son art. Pourquoi l’avez-vous choisi? «Zombie Boy; parce que ses tatous représentent vraiment un défi quant à la peinture de détail, ceci me pousse à être le plus exact possible non pas seulement dans le teint de la peau, les ombres et lumières et les nuances qui fait de Rick un être humain, mais le détail et la complexité de ses tatouages. Ce n’était pas facile et c’était vraiment un défi de le repeindre », témoigne l’artiste-peintre américain d’origine philippine.

Indélébile

Son premier tatouage n’est pas visible sur la poupée puisqu’il est présenté différemment, précise ZB. À quel âge Zombie Boy a été orné d’un premier tatouage? «J’avais 16 ans. C’était un Jolly Roger (symbole de pirates)», dit-il en pointant son épaule gauche.

L’adepte de freak show savait que son plan de se tatouer le corps entier attirerait l’attention. «J’ai toujours évolué et échangé à propos des freaks show et du monde du tatouage. Mes idoles étaient énigmatiques, des femmes vampires, hommes-lézard, mais personne n’était tatoué en zombie. Mon surnom était Zombie et mon idée était d’être freak aussi», fait-il valoir.

Mort-vivant permanent

Zombie Boy a confié son épiderme à de nombreux tatoueurs à travers le monde, mais celui qui a fait de lui une œuvre vivante est Frank Lewis. «C’est le Dr Frankenstein qui a pris tous mes petits tatoos et qui a fait une seule et grande pièce», confie-t-il. La longue métamorphose a débuté alors qu’il était âgé de 19 ans et s’est achevée à ses 25 ans. Trois séances par mois pendant ces années ont été nécessaires pour finaliser les motifs squelettiques sur sa peau très remarquée. «Je n’ai pas compté, mais c’est plus que 20 000 $, facile», estime-t-il au sujet de la valeur monétaire de ses tatouages. La poupée d’origine est d’une grandeur de 43 cm et provient de la compagnie de poupées de collection Tonner Doll, designer et distributeur situé à Kingston, dans l’État de New York, aux États-Unis.