La région de Lanaudière et les vins

La région de Lanaudière produit de l'alcool. (Photo gracieuseté)
En novembre 2019, j’ai fait une tournée des vignobles de Lanaudière. Pour vous situer, cette vaste région située au nord-est de Montréal englobe notamment les villes de Terrebonne, Repentigny et Mascouche au sud. Au centre, on retrouve Joliette et c’est près de cette ville que se concentrent plusieurs vignobles.
En plus de découvrir ou redécouvrir les vignobles de cette région, le but était d’organiser pour le printemps suivant une tournée des vignobles et autres attraits gourmands de cette région. Mais on sait tous ce qui est arrivé en 2020...
Afin de remettre à jour mes notes, j’y suis retourné à la mi-juin. Cette tournée m’a permis de revisiter certains vignobles et de découvrir de nouveaux attraits. J’ai entre autres découvert l'arrêt gourmand Au jardin des noix, situé à Saint-Ambroise-de-Kildare, à 30 minutes de Joliette. Cette entreprise, propriété d'Alain Perreault, a été créée en 2007. Après 12 ans de travail, la boutique a été ouverte au public en 2019. On y trouve aussi un comptoir qui offre des boîtes à lunch avec des produits du terroir et, bien entendu, une variété de noix du domaine. Une dégustation permet de découvrir les nuances entre les différentes variétés. Ce fût une très belle découverte.
J’ai aussi découvert, un peu par hasard, la cidrerie Qui sème récolte. J’ai été accueilli par Jérémy Gadoury qui m’a fait déguster plusieurs de leurs cidres. Les propriétaires, Nathalie Rainville et Jean-François Poirier, ont démarré l'entreprise en 2009. Depuis, ils ont pleins de projets dont la rénovation de la cabane à sucre. On y produit aussi du jus de pommes, du Kombucha et de l’huile de canola (qui signifie Canadian Oil Low Acidity), extraite d’une plante cultivée dans leurs champs sans pesticides. Il s’agit d’une huile de première pression à froid. Une autre belle découverte!
Voici mon appréciation de quelques produits de la région.
Cidre bouché Louis Cyr et Mélina Comtois
La cidrerie Qui sème récolte produit une foule de produits disponibles en ligne sur son site. En plus des cidres mousseux gazéifiés, on y produit deux cidres fermiers selon la méthode dite «bouchée». Il s’agit de débuter la fermentation du cidre en cuve et de terminer celle-ci en bouteille. Puisque la bouteille est fermée hermétiquement, le gaz carbonique issu de la fermentation demeure emprisonné dans celle-ci. Il en résulte un cidre mousseux qui a du caractère, surtout pour le Louis Cyr qui est plutôt sec.
De son côté, le Mélina Comtois, du nom de l’épouse de Louis Cyr, est demi sec et plus facile à boire. Je n’aime pas beaucoup utilliser ce comparatif, mais le Louis Cyr est plus masculin, tandis que le Mélina est plus féminin. À déguster très frais avec un fromage moyennement relevé et des charcuteries en apéritif par une belle journée d’été.
Prix: 13$, bouteille de 750 ml
Florisca rosé, Vignoble St-Thomas (bientôt à la SAQ)
Comme beaucoup de vignobles de la région, les terres servaient autrefois à la culture du tabac. En 2003, les cigarettiers ont cessé d’acheter le tabac du Québec pour se tourner vers d’autres pays pour payer moins cher. Le gouvernement du Québec a racheté les permis de ces producteurs qui se sont tournés vers d’autres types de cultures. Au vignoble St-Thomas, la vigne fût choisie. Afin de faire un clin d’œil au passé, leur vin rouge se nomme «Terratabac»! Il est d’ailleurs excellent.
Je vous présente ici le dernier né, soit le Florisca, un vin rosé élaboré avec les cépages Frontenac gris, Ste-Croix et Radisson. D’un beau rosé assez foncé, il nous offre des notes de pommes, de fraises et une pointe florale. À 5 grammes de sucre résiduel par litre, je considère le vin sec auquel se combine une acidité fraiche et une légère amertume. Ce vin mi-corsé nous offre une belle longueur en bouche. Je l’ai accompagné de bruschetta et d’une entrée de betterave et pommes et ce fût excellent. Il pourra accompagner aussi du poulet ou du porc grillé. À bon prix.
Prix 15$