La SQDC sert ses premiers clients

La nouvelle succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC) à Châteauguay a servi ses premiers clients le lundi 16 septembre. Une seule personne patientait devant le nouveau point de vente de cannabis géré par le gouvernement provincial, lundi matin, alors que l’ouverture des portes était prévue à 10h. En début de soirée, vers 16 h, l’achalandage est devenu plus visible. Une vingtaine de clients ont franchi les portes en moins de vingt minutes. «Ce n’est pas la première fois que je fumerai (du cannabis), mais ce sera mon premier joint légal», a fait savoir un client en sortant de la SQDC avec un petit sac à la main. Il ajoute avoir été satisfait du service offert par les employés de la succursale, qui «connaissent bien les produits», selon lui. Un autre consommateur était heureux de voir comment les tablettes étaient bien garnies. «Ce n’est pas comme la succursale du centre-ville de Montréal, où on a souvent de la difficulté à avoir ce  qu’on veut», a-t-il souligné, ajoutant être heureux d’avoir un point de service plus près de chez-lui. Un autre, qui accompagnait un proche qui souhaitait s’approvisionner, a confié son inquiétude. «J’ai déjà eu des problèmes de consommation de drogue. Je fais partie des Narcotiques Anonymes. Je n’ai pas peur pour moi, parce que je n’ai plus envie de consommer, mais pour les plus jeunes, je ne trouve pas que c’est une bonne idée de rendre légale la vente de cannabis», a-t-il dit. D’autres clients ont refusé d’accorder une entrevue au Journal, notamment parce qu’il y a encore «trop de préjugés», selon eux, par rapport aux gens qui consomment ce produit. «Y a encore trop de monde qui ne connait pas ça» a confié l’un d’eux. Tous les clients qui nous ont parlé ont d’ailleurs demandé qu’on ne mentionne pas leur nom. Patrouille de routine Un véhicule de police a sillonné le stationnement de l’immeuble où loge la nouvelle succursale de la SQDC, en matinée. Mais selon l’agent Jenny Lavigne, porte-parole pour le Service de police de la Ville de Châteauguay, il s’agissait d’une simple visite de prévention. «Ça fait partie de notre mandat d’aller voir si tout se passe bien, ce n’est pas la SQDC qui nous l’a demandé, spécifie-t-elle.  On voulait être présent au cas où il y aurait eu beaucoup de monde dans la file avant l’ouverture, mais ce n’était pas le cas».